Une initiative pour un Conseil général, plus représentatif

| sam, 07. Jan. 2012
Un comité va lancer ces prochains jours une initiative pour que la nouvelle commune fusionnée d'Ursy se dote d’un Conseil général.

PAR LARA GROSS

 
Sept localités et quasiment 2500 habitants. Forts de ce constat, Simon Bischof, Ezéchiel Darvas et Emilien Girard ont formé un comité d’initiative pour l’instauration d’un Conseil général à Ursy. Ils devront prochainement récolter environ 250 signatures. «Les assemblées communales ont parfaitement fonctionné jusqu’à présent, souligne Simon Bischof, président de ce comité. Mais, vu la taille de la nouvelle commune fusionnée, l’assemblée communale n’est plus un outil adéquat.»
Les Glânois estiment aussi que les conseillers généraux pourront «se pencher plus intensivement et systématiquement sur les points à l’ordre du jour». La proposition étonne le syndic Philippe Conus qui s’exprime en son nom, le Conseil communal n’ayant pas encore été averti de cette démarche. «Les assemblées d’Ursy se sont toujours bien passées et il a souvent été relevé que les dossiers étaient clairs et bien présentés.»
Les initiants estiment que les différentes régions de la commune seraient mieux représentées. «Actuellement, selon qu’un point de l’ordre du jour touche davantage une localité qu’une autre il agit sur l’affluence, observe Ezéchiel Darvas. Avec un Conseil général, toutes les parties de la commune pourront être représentées.» Les initiants habitent d’ailleurs chacun dans une localité différente: Ursy pour Simon Bischof, Vauderens pour Ezéchiel Darvas et Morlens pour Emilien Girard.
«Je ne suis pas contre un Conseil général et cette démarche est démocratique, relève Philippe Conus. Mais je suis surpris, car la question a été posée lors des soirées d’information avant la fusion avec Vuarmarens. Les citoyens préféraient conserver l’assemblée communale. Ce n’est donc pas très correct vis-à-vis de leur vote.»
 
Tremplin politique
Les initiants pensent, eux, qu’une première expérience au sein d’un Conseil général offre un tremplin pour rebondir au sein d’un  Exécutif ou pourquoi pas une autre fonction à un autre niveau. Tous les trois sont d’ailleurs déjà engagés en politique, Simon Bischof (19 ans) préside le Parti socialiste Glâne-Sud, Ezéchiel Darvas (40 ans) en est le secrétaire et Emilien Girard (22 ans) est membre du PDC. Projettent-ils de politiser leur commune? «Ça n’est pas notre volonté», répond le démocrate-chrétien. Et tous d’imaginer une liste unique entente communale.
 
Mobiliser les jeunes
Représenter les localités, mais aussi les jeunes au sein du législatif. Peu, voire pas présents aux assemblées communales ils seraient susceptibles de s’investir au sein d’un Conseil général. Les initiants en sont persuadés. «Les premiers échos que nous avons eus sont bons, aussi bien pour l’idée d’un législatif à cinquante membres que pour le souhait de s’engager.»
A l’heure de finaliser le texte de l’initiative, le comité est confiant. «Nous devrions obtenir les près de 250 signatures nécessaires sans trop de difficultés», estime-t-il unanime. Les trois hommes profiteront de la récolte de paraphes pour susciter des vocations… 
 
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De 30 à 80 conseillers
La Loi sur les communes stipule que «l’introduction facultative du Conseil général est décidée par un vote aux urnes, qui peut être demandé par l’assemblée communale, le Conseil communal ou le dixième des citoyens actifs». Le comité peaufine donc son initiative et la déposera auprès du Conseil communal d’ici la fin du mois. Après quoi, l’Exécutif devra fixer le nombre de signatures et le délai de leur récolte. Si le nombre est atteint, une votation devra avoir lieu. «Mais si un Conseil général est plébiscité, il ne sera pas constitué avant la prochaine législature en 2016», indique Simon Bischof. Ce qui surprend le syndic Philippe Conus. «Pourquoi maintenant, alors qu’il faudra attendre 2016? Ont-ils besoin de cinq ans pour persuader la population?» Cette même loi précise que «l’introduction du Conseil général ne peut toutefois intervenir que si le vote a eu lieu six mois au moins avant ce renouvellement».
Les initiants souhaitent un Conseil général de cinquante représentants. La loi, elle, impose un minimum de 600 habitants pour la constitution d’un Conseil général. «Par défaut, en dessous de 2500 habitants il peut compter 30 membres, entre 2500 et 10000 habitants 50 membres et au-delà de 10000 habitants, le Conseil général peut compter 80 membres, détaille Brigitte Leiser, cheffe adjointe du Service des communes. Mais, dans les faits, la commune peut décider seule du nombre de conseillers communaux, entre 30 et 80, qu’elle désire.» LG

Commentaires

M. Bischof cherche à politiser les campagnes, c'est scandaleux. Ne votez pas l'entrée en vigueur de de ce conseil général. Après c'est la porte ouverte à tous les partis et les guerres seront partisanes et plus fondées sur les valeurs des gens. Priver une partie de la population de ses droits politiques sous prétexte qu'ils n'approfondissent pas les sujets c'est juste leur donner une grande claque en pleine figure. Les électeurs apprécieront le fait que les initiants leur fassent ce reproche-là. MM. Girard et Darvas, ne suivez pas aveuglément ces revendications-là qui ne cherchent qu'à mettre en avant M. Bischof. Je n'ai rien contre cette personne, mais il est assez malin pour savoir tirer toutes les ficelles. Que le PDC s'allie au PS pour proposer cela a de quoi étonner. On se pose des questions... Les électeurs décideront...

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