Alain Berset et le ministre allemand de la santé en excursion à Charmey

| dim, 14. oct. 2012
Le ministre de la santé Alain Berset et son homologue allemand, Daniel Bahr, effectuaient samedi une sortie récréative à Charmey. Au terme de leur séance de travail de la veille, ils avaient exprimé le souhait d'intensifier leurs échanges.

PAR KATHARINA KUBICEK

Un ministre de la santé doit-il faire montre d’un mode de vie sain, meublé d’activités sportives? Difficile d’en douter, à la vue du conseiller fédéral Alain Berset et de son homologue allemand, le ministre de la santé Daniel Bahr. Samedi matin, chaussures de marche aux pieds et en toute décontration, les deux hommes montaient dans le télécabine de Charmey, qui les emportait dans les hauteurs pour une sortie récréative, épilogue à la séance de travail de la veille. Au programme, une randonnée de deux à trois heures depuis la Vounetz.
Benjamins dans le sérail politique, âgés respectivement de 40 et 35 ans, Alain Berset et Daniel Bahr sont unanimes: «On ne soulignera jamais assez l’importance d’une pratique sportive régulière, depuis la jeunesse, soutient le politicien allemand. Et ce, quand bien même on aurait un agenda de ministre!»
Sans gardes du corps
Alors qu’Alain Berset atteste de résultats honorables dans les courses de 400 et 800 m – «mais il y a longtemps de cela!» – et d’une pratique de la course à pied avec ses enfants, Daniel Bahr avoue une prédilection pour le vélo et le marathon. Et précise qu’avec un temps de 4 h 8’ à sa dernière course, à Berlin, il avait tout bonnement semé ses gardes du corps!
Mais des cerbères, aucune trace ce samedi matin à Charmey. «Pas besoin: notre ambiance de travail était excellente», plaisante Alain Berset.
La veille, lors d’une visite de travail officielle de Daniel Bahr à Berne, les deux ministres avaient en effet exprimé le désir d’intensifier les échanges en institutionnalisant leurs rencontres. «Nous avons également reçu une déclaration d’intérêt de la part du ministre de la santé autrichien, annonce Alain Berset. Des échanges particulièrement importants pour le ministre, «en raison du système de santé commun à nos trois pays, inscrit dans un Etat fédéraliste, et qui présente des enjeux similaires au niveau de la gestion.»
Modèle allemand imité
En matière de politique sanitaire, que peut apprendre la Suisse de sa voisine germanique? «L’Allemagne a une longueur d’avance sur le système des forfaits par cas (DRG), mis en place chez nous au début de l’année. Il en va de même avec la politique de compensation des risques, beaucoup plus poussée en Allemagne», explique de le conseiller fédéral.  Et dans l’autre sens? «L’Allemagne s’intéresse à notre manière de négocier les forfaits non par région, mais par hôpital.»
Avant l’excursion, l’heure n’était cependant pas au débat sur les 300000 Allemands travaillant en Suisse – dont une majorité dans les professions de la santé, sur le manque de transparence des coûts de la santé ou sur la crise secouant l’Hôpital fribourgeois. Restait pour les ministres une sortie saine et sportive, où l’ordonnance médicale, pour une fois, ne stipulait que chaussures de marche et bonne humeur. Katharina Kubicek

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