Bulle, en matière de stationnement, chacun campe sur ses positions

| ven, 23. nov. 2012
Commerçants et propriétaires (au centre, Valérie Schmutz et Christian Chassot) ont fait part de leur mécontentement jeudi soir.
Le concept de stationnement de la ville a fait débat jeudi soir devant 130 personnes réunies à l'Hôtel de Ville de La Tour-de-Trême. La commune prône le changement et une diminution des places, les commerçants le statu quo.

Par Yann Guerchanik

L’Hôtel de Ville de La Tour-de-Trême a fait le plein jeudi soir. Quelque 130 personnes sont venues assister au débat contradictoire organisé par le PLR de Bulle. Au programme: la mobilité en ville et, surtout, l’immo-bilité sur les places de parc, objets de toutes les contrariétés (La Gruyère de jeudi).

Chef du département technique de la ville, Jean Hohl a entamé la réunion par un exposé de la situation. Dans son Plan d’aménagement local et son Plan d’agglomération, la commune s’est fixé comme objectif une meilleure qualité de vie. Pour ce faire, elle préconise tout un dispositif, dont les mesures d’accompagnement de la H189 pour limiter le trafic au centre et, le détail qui fait mal, une diminution de 200 places de l’offre de parcage au centre-ville.

«On peut considérer cela comme une entrave à la mobilité, donc à la liberté. Mais on peut aussi voir cela comme de la gestion de trafic», a résumé Jean Hohl. A ses côtés, le syndic Yves Menoud et le conseiller communal Yves Grandjean ont fait valoir leurs arguments face à une salle qui, dans l’ensemble, grondait du mécontentement des commerçants.

«Oui, on est attachés à notre chiffre d’affaires! Oui, sans voitures dans la Grand-Rue, on n’aura pas de clients! Les gens qui viennent dans nos commerces nous le disent tous les jours», a scandé Valérie Schmutz, présidente du Groupement des commerçants de Bulle-La Tour-de-Trême.

«Grand-Rue défavorisée»
Dans le même camp, le représentant des propriétaires de la Grand-Rue Christian Chassot abonde: «S’il y a moins de clients parce que l’accessibilité est moins bonne, s’il n’y a pas de places en suffisance à proximi-té, l’équilibre économique des commerces et des bureaux diminuera et les entreprises privilégieront les immeubles cons-truits en périphérie.» Dans la même veine, les commerçants ont fait savoir qu’ils se sentaient nettement défavorisés par rapport aux grandes surfaces commerciales.

Dans la salle, le vice-président du Conseil général Eric Gobet a salué «la clairvoyance de quelques citoyens qui se sont opposés à un Règlement communal d’urbanisme qui prévoyait une seule place de stationnement par logement.» Et le radical d’insister: «Cela montre qu’on peut encore réagir contre une idéologie un peu trop verte.»

Pour le chef de la section Planifications au Service de la mobilité du canton le débat était avant tout «émotionnel»: «le nombre de places de parc est un faux problème. Ce qui compte ce n’est pas la quantité, mais la façon dont on utilise ces places.» En ce sens, le syndic Yves Menoud l’a répété: «Si nous voulons encourager les gens à se déplacer autrement et favoriser la mobilité douce, on doit continuer les mesures entreprises afin de changer progressivement les mentalités.»

Intérêts contradictoires
Au cours de la soirée, une discussion plus apaisée s’est engagée en faveur d’une meilleure signalisation des parkings, notamment du parking du Centre, sous exploité. Néanmoins, sur fond de démographie galopante, les positions semblaient difficilement conciliables jeudi soir. Dans une ville très motorisée (556 voitures pour 1000 habitants contre 383 à Fribourg), les intérêts généraux se heurtent aux intérêts particuliers.

Commentaires

Tout à fait d'accord avec Olivier. Cela fait 30 ans que je vis à Bulle et je ne vais JAMAIS faire mes courses au centre-ville. C'est irrespirable ! Lorsque l'on voit des villes comme Sion, Martigny, Nyon, Soleure et de nombreuses villes en suisse allemandes ou notamment en France, on se dit que Bulle a, comme à son habitude, quelques années de retard. Essayons de les rattraper. Allons découvrir ces villes et prenons exemples sur elles pour en retirer des enseignements. le centre ville est invivable avec cette circulation. Grace aux parkings et aux bus, le centre ville peut devenir très attrayant et facilement accessible. Le changement , c est maintenant !
Ce que les commentateurs précédents ne semblent comprendre : Bulle n'est pas Fribourg. Ce n'est pas (encore heureusement) une grande ville. Si on ferme définitivement la Grand-Rue, il n'y a pas d'autre axe (bientôt la rue de la Condémine sera transformée en zone 30, ce qui, soi-dit en passant est une aberration sans nom !)pour passer, contrairement à Fribourg. La Rue de Romont est piétonne ? Oui super, mais les voitures peuvent passer une rue plus bas (Rue St-Pierre). Pas à Bulle. Il faut arrêter avec cette obsession anti-voitures à tous crins où la voiture est considérée comme le grand Satan ! Le problème vient de l'acceptation de l'augmentation effrénée de la population. On devrait mettre en oeuvre tous les moyens possible pour empêcher cette croissance démographique, ce qui aurait pour corrolaire d'arrêter la dégration des conditions de circulation, entre autres problèmes
Les commerçants ne semblent pas connaître le parking de Bulle-Centre, généralement vide, avec un accès presque sur la Grand-Rue...
j'aime Bulle et j'y vis assez bien! je me déplace à pied et à vélo car la ville est de dimension humaine. mais quelle horreur d'aller au centre-ville les vendredis, samedis et en fin de journée. je fuis ,durant ces moments-là, le centre-ville et ses chers commerçants car la mobilité douce y est effroyable ..... bravo à l'administration de notre ville de tenter d'améliorer la situation actuelle. les réalisations de la rue de Romont à Fribourg, des centres de Sierre, Sion, Martigny, etc rendus aux usagers de mobilité douce sont de beaux exemples qui devraient donner courage et foi aux autorités et aux commerçants pour changer radicalement la situation calamiteuse règnant actuellement à Bulle.
Au lieu de diminuer qques places par ci par là pourquoi ne pas revenir à une grand-rue piétonne ... Et laisser les places dans le reste de la ville....Plutôt que laisser les voitures tourner en rond pour chercher des places! L'été les gens se garent bien hors de la ville et viennent à pieds il faut juste leur laisser le temps de s'y habituer,

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