Le Conseil d’Etat œuvre dans un esprit constructif

| jeu, 20. déc. 2012
Un an après les élections, le Gouvernement fribourgeois a pu trouver le climat de confiance nécessaire à son travail. Son président, Georges Godel, a tiré le bilan de 2012.

PAR DOMINIQUE MEYLAN


Georges Godel se sent à l’aise dans ses habits de président du Gouvernement. «J’ai négocié une année présidentielle supplémentaire auprès de mes collègues, mais cela n’a pas marché», a-t-il raconté hier sur le ton de la boutade au moment de tirer le bilan de son année à la tête du Conseil d’Etat. Dès le 1er janvier, le Glânois cédera la place à la directrice de la Santé et des affaires sociales, Anne-Claude Demierre.
Une année présidentielle pourrait en épuiser plus d’un, tant elle génère de travail et de représentations. Mais pas Georges Godel. Il a confié avoir «toujours la même motivation, la même énergie et la même passion». Pourtant, 2012 a recelé son lot de difficultés. Le démocrate-chrétien a écopé d’un Gouvernement fraîchement élu, avec deux nouvelles têtes. Intégrer Maurice Ropraz et Marie Garnier, Georges Godel en a fait une priorité.
Au terme de douze mois de travail, ponctué de 53 séances ordinaires et 4 journées de réflexion, le but est atteint, selon le Glânois. «Aujourd’hui, l’équipe peut se targuer de travailler dans un esprit constructif.» Georges Godel vante le climat de confiance qui règne au sein de l’Exécutif.
Ce qui ne signifie pas que les conseillers d’Etat s’accordent sur l’ensemble des sujets. Le débat d’idées est bien présent. Ces discussions seraient toutefois propices, selon Georges Godel, à faire avancer les dossiers.


Transparence et confiance
Lors des débats sur l’Hôpital fribourgeois en juin au Grand Conseil, les attaques contre la directrice de la Santé avaient été vives, en plénum et dans les communiqués diffusés par les partis politiques. Le Conseil d’Etat avait alors lancé un appel à la sérénité des débats. Pour Georges Godel, les relations avec le Grand Conseil se sont nettement améliorées depuis. Preuve en est le climat de confiance qui a prévalu pendant le débat sur le budget 2013.
Transparence et confiance restent deux notions essentielles pour le démocrate-chrétien. C’est à ce titre qu’il a décidé de révéler, en juillet, l’évolution négative des finances de l’Etat. Au niveau politique, l’accueil a été plutôt froid. Mai, pour Georges Godel, les députés ont reconnu ensuite l’importance d’avoir été informés. Cela leur a permis d’accorder leur confiance au Conseil d’Etat, malgré son projet de puiser dans la fortune du canton.
Le budget 2013, le plan financier, le nouveau financement hospitalier figurent en bonne place dans les faits marquants de cette année 2012. Directement liés, le plan gouvernemental et les discussions autour de l’avenir de l’HFR ont nourri les réflexions du Conseil d’Etat. Interrogé sur les aspects négatifs de ces douze derniers mois, Georges Godel cite le drame de Tatroz, l’explosion dans les caves de la Tzintre à Charmey et la mort de quatre jeunes gens dans un accident de la circulation à Grolley. Moins mis en avant, le refus de la nouvelle Loi sur l’énergie appartient sans conteste à cette catégorie.


Rencontres prestigieuses
Pour Georges Godel, le 22 décembre 2011, jour de son élection à la tête du Gouvernement, restera gravé dans sa mémoire. Le matin, le Grand Conseil lui accorde sa confiance. Quelques heures plus tard, il accueille à Flamatt le nouveau conseiller fédéral socialiste Alain Berset. Le Glânois recevra également le président polonais Bronislaw Komorowski. Au total, au cours de ses pérégrinations présidentielles, il aura prononcé une centaine d’allocutions en français, en allemand et même en espagnol à l’occasion des cent cinquante ans de la communauté suisse en Uruguay.
Les statistiques indiquent un nombre inférieur de projets de loi présentés en 2012 par rapport à 2011 (11 contre 23). Une faiblesse liée au début de législature, selon Georges Godel qui souligne: «Ce n’est pas forcément judicieux de vouloir établir un record en termes de projets de loi.» Par contre, le Conseil d’Etat a dû mettre les bouchées doubles pour fournir des réponses aux questions, postulats, motions et mandats des députés. «Cela montre que le débat démocratique a lieu», se félicite Georges Godel.
Le travail ne manquera pas à l’avenir. La mission s’annonce même complexe. Les mesures structurelles, qui doivent permettre à l’Etat de conserver des finances saines, constitueront le plat de résistance. Le parc technologique blueFACTORY figure aussi parmi les projets importants. «On ne peut pas se planter», commente Georges Godel. Parmi les autres préoccupations majeures du Conseil d’Etat, le pont de la Poya, le RER ou encore la constitution d’un centre cantonal fort.

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