Le festival réussit son changement de rythme

| sam, 11. mai. 2013
Malgré une légère baisse de fréquentation par rapport à 2012, les Francomanias ont réussi leur passage au rythme annuel. La fréquentation, avant la dernière soirée, devrait être «dans le tir» et le bilan artistique est excellent.

par Christophe Dutoit

«Nous sommes dans le tir. Il nous manquera sans doute quelques centaines de spectateurs pour atteindre les chiffres de l’année passée (9000 personnes). Mais, vu le contexte actuel, nous sommes très contents du résultat de cette édition.» Jean-Philippe Ghillani, directeur du festival, dresse un premier bilan très positif de ces treizièmes Francomanias de Bulle. «Si la fréquentation est bonne pour le dernier soir, nous atteindrons sans doute l’équilibre, voire mieux.»

Ainsi donc, les Francomanias ont réussi leur passage au rythme annuel. Au chapitre des grandes satisfactions, les bénévoles fi-gurent en tête de liste. «Nous avons connu un réel engouement et l’ambiance est vraiment excellente», note le directeur, qui constate chaque fin de soirée – à son corps défendant – que le Barjack ne désemplit pas de T-shirts «staff». Autre sujet réjouissant, la médiatisation du festival n’a jamais été aussi grande. «Le crédit des Francos est très bon, notamment auprès de la presse et des autres festivals romands. A l’avenir, il faudra vraiment faire fructifier ce capital sympathie, qui est également très fort de la part du public.»

«Les Francomanias ont leur place à Bulle et dans le paysage culturel suisse romand, poursuit Bertrand Saillen, responsable presse du festival. Il faut se rendre compte à quel point Bulle rayonne durant une semaine!» Ces points positifs n’occultent cependant pas un certain nombre de questions que le festival devra se poser d’ici la prochaine édition. «Faut-il revoir la formule? se demande Jean-Philippe Ghillani. Nous sommes très ouverts à la réflexion pour améliorer la configuration des scènes et des bars. Nous ne craignons pas de modifier certaines choses, si ça a un sens.» Par exemple, de changer les horaires, le nombre de concerts par soirée ou encore le rythme entre les deux scènes.

«Je pense que nous avons encore de la marge pour davantage typer les soirées», avoue Emmanuel Colliard, le programmateur du festival. Nous devons davantage nous présenter comme un festival et ne pas ressembler à une salle de concert qui offre une programmation annuelle.» Pour sa deuxième édition, il tire un excellent bilan artistique. «Tous les musiciens sont heureux de jouer dans ce lieu. Personnellement, je suis ravi des concerts d’Axel Bauer, le premier de sa tournée, et de Barcella. Ce genre de chanteur sera notre planche de salut à l’avenir!»

Le programmateur salue également les prestations qui se sont déroulées sur la petite scène, qui ne débutera pas le prochain festival sans un autre nom, assure-t-il. «C’est un super endroit de découvertes, qui a souvent trouvé son public.» Sinon, on relèvera l’excellente qualité de la technique en général, aussi bien du son, des lumières ou des images filmées. Il est décidément bien loin le temps où Espace Gruyère était une patinoire.

Malgré la concurrence d’autres événements culturels, tous les feux sont donc au vert pour le festival. Et, comme l’avait déjà annoncé Jean-Philippe Ghillani lors de la conférence de presse de l’édition passée, les prochaines Francomanias auront lieu du 27 au 31 mai 2014, soit – pour une fois – après les saints de glace.

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