Projet Rivelac recalé au premier tour

| sam, 29. juin. 2013
La Confédération a rendu mercredi son rapport sur l’attribution de la manne fédérale. Rivelac est pour l’heure écarté.

PAR SOPHIE MURITH

Ils attendaient une aide financière de 174 millions. Le projet d’agglomération Rivelac n’obtiendrait pas un kopeck du fonds d’infrastructure de la Confédération, selon un rapport paru mercredi.
Il est en consultation jusqu’au mois d’octobre. Les résultats définitifs tomberont à la fin de l’année et le message final sera transmis au Parlement en mars. Dès 2015, la Confédération reversera 1,6 milliard de francs à 35 villes et agglomérations du pays.
Le projet, qui lie 14 communes vaudoises et Châtel-Saint-Denis, poursuit quatre objectifs: densifier le tissu bâti, favoriser l’usage des transports publics et la mobilité douce, limiter les migrations pendulaires en développant l’emploi et préserver du mitage le paysage agricole et viticole des coteaux. Le déplacement de la gare de Châtel-Saint-Denis fait ainsi partie des mesures.
«Ce rejet est une immense déception», commente Michel Chevalley, préfet de la Veveyse. «Même si les dernières séances à Vevey laissaient penser qu’il y aurait quelques problèmes qui exigeraient des compléments.» Il relève que Rivelac n’est pas le seul laissé pour compte. Sur les 41 dossiers, six restent sur le carreau: Interlaken, Rheintal, Davos, Coire, Rivelac et Chablais.
«Le montant global alloué est moins important que prévu, les choix ont été plus drastiques», analyse Michel Chevalley. Le facteur de l’amélioration des systèmes de transport était primordial, ainsi qu’un bon rapport coût-utilité.


Optimisme côté vaudois
L’efficacité des mesures envisagées a été jugée insuffisante. Rivelac n’a obtenu que deux points sur les dix possibles. «Le volet des transports a été traité légèrement, concède Michel Chevalley. Mais il est difficile d’imaginer un M3 entre Vevey et Châtel-Saint-Denis.» Selon lui, la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre les deux localités aurait certainement séduit la Confédération. «Mais avec la densité actuelle des constructions, il aurait fallu passer par-dessous. Les coûts auraient été gigantesques.»
La conseillère d’Etat vaudoise Béatrice Mettraux reste cependant optimiste. «Ce rapport ne tient pas compte des examens techniques que nous avons conduits le 18 juin.» Chaque pierre d’achoppement a alors été discutée. «On nous a principalement reproché le manque de concrétisation et de coordination, d’avoir présenté des concepts pas assez aboutis entre transports et urbanisme.» Selon elle, le projet a encore des chances d’être reclassifié après modifications. «Tout est encore ouvert. Cette région connaît un fort développement qui nécessite d’être organisé. Nous allons nous battre.»

Commentaires

Le pessimisme fribourgeois d'un coté. Et puis, on est près de la retraite!!! L'optimisme vaudois de l'autre.Tout est encore ouvert. Bravo Madame Mettraux

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