Défi relevé pour l’organisation de cette édition 2013

| mar, 29. oct. 2013
Le Comptoir gruérien bat son plein. Chaque jour, les organisateurs soutiennent gageure sur gageure. A tous les niveaux.

PAR SOPHIE MURITH

Le Comptoir gruérien est un gigantesque navire de 22000 m2, visité chaque jour par des milliers de personnes. Pour éviter qu’il ne sombre, les organisateurs ont relevé de nombreux défis.

Assurances
Pour se prémunir de conséquences fâcheuses, les organisateurs du Comptoir contractent des assurances qui les couvrent du montage au démontage. «Une assurance dommage, avec une couverture de 14 mio de francs nous assure en cas d’incendie, de vols par effraction ou de dégâts d’eau, explique Nadine Gobet, qui s’occupe du volet juridique de l'événement. «Le vol simple n’est pas couvert.» Si la manifestation ne pouvait aller à son terme ou si elle avait été annulée avant le début, une assurance de perte d’exploitation permettrait de couvrir le budget de l’organisation qui s’élève à 2,5 mio de francs, à défaut des recettes escomptées. Une assurance responsabilité civile de 20 mio est aussi contractée. «Chaque exposant doit nous fournir une attestation de son assurance RC. Pour les contrats, nous mettons en concurrence les assureurs sociétaires et exposants.»

Construction
Les premières cantines ont poussé dès le mois d’août. «Il faut coordonner le montage avec Espace Gruyère, les autres manifestations et la patinoire, précise Yves Grandjean, responsable construction. La grande difficulté se pose par la situation de la manifestation. «L’espace est très restreint, entre une route à grand trafic et les industries autour qui continuent de fonctionner.»

Parcours
«Dès la première semaine d’août, avec ma collaboratrice Micheline Sciboz, nous avons commencé à créer le parcours, explique Yves Grandjean. Il est volontairement très sinueux pour éviter la monotonie.» Une lecture dans les deux sens doit être possible et chaque stand doit être bien visible.

Electricité
Les besoins de chaque exposant sont connus avant le début de la manifestation. «Les stands de restauration posent le plus de problèmes, car il y a beaucoup de charges électriques, affirme Stéphane Rial, responsable électricité. Le challenge, c’est la simultanéité.» Impossible de savoir avant que tout le monde appuie sur l’interrupteur au même moment si le dispositif fonctionnera parfaitement. «Nous contrôlons aussi les ampérages, pour équilibrer les charges.» Les transformateurs d’Espace Gruyère offrent l’alimentation nécessaire, pas besoin de se fournir à l’extérieur.

Etanchéité
Le déluge qui s’est abattu sur le Comptoir dimanche a provoqué quelques fuites dans les cantines. «Lorsqu’on s’en plaint, je dis que c’est le quatrième hôte d’honneur, plaisante Yves Grandjean. La condensation, en réalité, est un problème plus important que les gouttières.» Les organisateurs, malgré les températures plutôt clémentes, de 12 à 14 degrés durant la nuit, chauffent les cantines pour éviter le phénomène.


Sécurité
«Il faut éviter que le public n'ait accès aux infrastructures provisoires, comme les bennes à ordures, les chauffages extérieurs et les conduites d’eau, note Yves Sudan, responsable sécurité. C’est pour cette raison qu’il est interdit de sortir fumer aux issues de secours.» Sur le parcours, l’interdiction est bien observée, plus compliquée dans la halle des bars.
Le risque d’incendie peut aussi venir des branchements électriques et de l’entreposage des bouteilles de gaz. «Les pompiers vérifient que cela se fait dans les règles de l’art. Et que cela le reste.»
Les biens sur les stands sont en permanence sous contrôle. Yves Sudan reste vague: «Je ne peux pas dévoiler ici notre système de sécurité.» En ce qui concerne celle des personnes, plusieurs dizaines d’agents sont en fonction. Leur nombre varie selon les besoins. Ce dispositif coûte 200000 francs à l’organisation. Le but: éviter les mouvements de foule. «Pour l’instant, il y a juste eu deux ou trois montées de ton. Les protagonistes sont sortis de l’enceinte.»

Parkings
«Cela fonctionne relativement bien, assure Yves Sudan. Une petite dizaine de véhicules mal parqués autour d’Espace Gruyère a été envoyée à la fourrière.» Une annonce est faite au micro. Quinze minutes plus tard la voiture est enlevée. «Nous devons absolument conserver les chemins d’accès pour les véhicules d’urgence.» Une personne sera désormais présente sur le parking de La Tour-de-Trême pour aiguiller les visiteurs vers l’arrêt du centre du village. «Certains pensaient que le bus venait jusqu’à CO2.»

Chauffage
En 2009, 80000 litres de mazout avaient été brûlés pour maintenir une température agréable durant la manifestation. «Cela dépend bien sûr de la température extérieure, note Yves Grandjean. Nous avons installé des ventilateurs en hauteur pour faire redescendre l’air chaud produit par les gens et les appareils électriques.»


Télécommunications
Pour la première fois, des antennes relais ont dû être élevées sur le toit d’Espace Gruyère. «Avec les parcs disséminés, les communications par radio sont plus nombreuses entre les polices locale et cantonale, les TPF et les responsables de parking, explique Stéphane Rial. Avant on communiquait par téléphone portable.»

Démontage
Cinq jours pour rendre la rue de Vevey à la circulation. Le délai est court. «La halle du côté de la rue des Usiniers doit être rapidement libérée pour l’installation de la FAMA», ajoute Yves Grandjean. Le salon du modélisme débute le 15 novembre. «Et dans un mois, c’est le salon des Goûts et terroirs. Tout devra être démonté alors.»

 

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