PAR ANGELIQUE RIME

«Il y a certes un caractère d’urgence, mais il n’y a pas le feu dans la maison.» Dixit Michel Chevalley, préfet et président de l’Association des communes pour le Cycle d’orientation (CO) de la Veveyse. Qui explique que la rénovation et l’agrandissement du CO «seront différés d’une bonne année. Nous ne pouvons pas échapper à la Loi sur les marchés publics.»
Pour gagner du temps, le comité avait initialement pensé à séparer les travaux de rénovation de l’ancien bâtiment de son extension, pour laquelle un concours d’architecture aurait été lancé ultérieurement. «En saucissonnant ainsi le projet, il n’y aurait eu aucune cohérence», argumente encore Stéphane Pauli, président de la commission de bâtisse.

Cinq millions de plus  
Lors de la prochaine assemblée de l’Association des communes pour le CO de la Veveyse, qui aura lieu le 13 novembre, les délégués devront donc se prononcer sur un crédit de 500000 francs afin de lancer «au plus vite» un concours d’architecture pour l’ensemble du projet. «Les travaux devraient commencer en automne 2015», déclare le préfet. Stéphane Pauli se veut plus optimiste: «Nous devrions y arriver pour le printemps 2014.»
Les participants au concours d’architecture devront respecter des exigences établies selon le programme des locaux définis dans l’avant-projet présenté au comité du CO et aux syndics du district en septembre. Une étude qui a estimé le montant total des travaux à 29,8 millions. Alors que le chiffre de 24,3 millions avait été articulé en novembre 2012. «Nous n’avions pas prévu assez de classes», déclare Michel Chevalley.
Selon le scénario «haut» d’une étude démographique menée par la Région Glâne-Veveyse, quelque 840 élèves sont attendus pour 2020, alors qu’ils sont un peu plus de 700 actuellement. «Le projet d’extension prévoit la création de huit nouvelles classes au lieu de six, ainsi que des salles d’activités spéciales, que nous n’avions pas planifiées», détaille Stéphane Pauli. Et de préciser: «L’avant-projet proposait une prolongation en direction de la partie ouest de la piscine. Avec le concours, tout va être revu. Les architectes peuvent nous suggérer un bâtiment unique, une surélévation ou autre chose.»
Même s’il est amené à évolué, la réalisation de cet avant-projet se «justifie toutefois pleinement». «Il nous a permis de voir dans quelle fourchette financière nous nous trouvons. Cela va nous aider à poser un cadre pour le concours afin d’éviter des dépassements», ajoute Stéphane Pauli. La limite supérieure  sera d’ailleurs fixée en dessous des 30 millions.
Réuni jeudi soir, le comité de l’Association a décidé de réaliser les travaux de réfection de la salle de sport (1,8 million) séparément de ceux qui concernent le CO à proprement parler. Alors qu’ils étaient initialement comptés dans l’enveloppe de 30 mio. «Ce bâtiment n’a rien à voir avec le reste. D’ailleurs, la piscine attenante avait déjà été refaite il y a quelques années», indique Michel Chevalley.
Reste encore aux délégués à valider les budgets lors de l’assemblée de novembre. Mais le préfet se veut confiant: «De toute façon, nous n’avons pas vraiment le choix. On ne peut pas laisser notre patrimoine se détériorer.»