Espace libre surveillé

Commentaire

Le maire de Saint-Gervais a déposé plainte lundi pour mise en danger de la vie d’autrui commise par un alpiniste lors d’une tentative d’ascension du Mont-Blanc avec ses enfants âgés de 9 et 11 ans (ils ont échappé de peu à une ava-lanche). Et de profiter de l’occasion pour dénoncer le business organisé autour du toit de l’Europe. Depuis, l’affaire fait le buzz et retentit jusque dans les foyers fribourgeois. Avec le Mont-Blanc est-on parvenus, comme à l’Everest, à une limite? Une limite qui doit rappeler que la montagne, aussi mythique soit-elle, n’est pas un parc d’attractions? Si c’est le cas, la porte est ouverte aux réglementations et autres sanctions. Ce que ne manquent pas de contester les amoureux des cimes, convaincus que la montagne est un espace de liberté et doit le rester. Il n’empêche… le Mont-Blanc, entre autres sommets, s’est urbanisé, à l’instar de nombreux sites naturels où personne ne conteste plus les réglementations en vigueur. Encore rien de tout cela au Mont-Blanc. Il suffit de s’être baladé le week-end dernier, entre deux averses et quelques crevasses, sur le glacier du Géant, pour constater que ce massif est devenu une vaste autoroute, empruntée par toutes sortes de bipèdes. Mais là, contrairement à l’A12, sans limitation d’imprudence, sans obligation du port de la ceinture (ou du baudrier). Rien ne doit gâcher leur sentiment de liberté, pas même les vols incessants d’hélicoptères venus au secours d’alpinistes. Florence Luy

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