Le tiers des Glânois dans une commune

| sam, 26. jui. 2014
La nouvelle entité issue d’un mariage entre Mézières, Billens-Hennens et Romont compterait 6600 habitants.

PAR ANGELIQUE RIME

«Il y aurait deux châteaux, deux musées, un EMS et trois clubs de football.» Roger Brodard, syndic de Romont, avait le sourire jeudi alors qu’il énumérait le patrimoine de la commune qui pourrait naître de la fusion entre Mézières, Billens-Hennens et Romont. Les citoyens se prononceront le 28 septembre lors d’un vote consultatif sur ce projet de rapprochement, présenté lors d’un point presse au château de Mézières. Si la fusion est plébiscitée, une convention sera élaborée, puis un vote populaire interviendra. Un résultat positif entraînera la naissance de la nouvelle commune au 1er janvier 2017. «Les trois Conseils communaux sont favorables à cette fusion», a relevé Eric Girardin, syndic de Mézières.
Son collègue Jean-Marie Chammartin, syndic de Billens-Hennens, a toutefois rappelé que cette démarche n’était pas «spontanée», mais résultait du plan établi par le préfet à la suite de la Loi cantonale sur l’encouragement aux fusions. En cas de concrétisation, le canton versera 1,37 million.
La nouvelle commune, dont le nom serait Romont, compterait quelque 6600 habitants. Soit le tiers de la population glânoise. Elle s’étendrait sur 2475 hectares. Onze membres siégeraient au sein de l’Exécutif (deux de Billens-Hennens, deux de Mézières et sept de Romont), tandis que 66 membres composeraient le Législatif (sept de Billens-Hennens, dix de Mézières et 49 de Romont).
«Je comprends que certains citoyens puissent avoir l’impression de se faire engloutir par le chef-lieu, a commenté Roger Brodard. Mais en même temps, la population des trois communes collabore depuis très longtemps. Et Romont a aussi besoin des autres, dans les secteurs de l’aménagement du territoire et des pompiers par exemple.» Rassurant, Eric Girardin a insisté sur le fait que «les sociétés locales resteraient intactes.»


Eviter une hausse d’impôts
Pour le comité de pilotage formé en mars 2013, les avantages de cette fusion sont indéniables. Structurels d’abord: un rapprochement permettrait une professionnalisation de l’administration et la mise en place d’un service technique, voire d’un service juridique.
Géographiques ensuite. Par sa taille, la nouvelle commune bénéficierait d’une «assise incontournable dans les négociations politiques au niveau du canton et du district». Ou encore pécuniaires. «Une fusion garantirait une stabilité financière, a souligné Eric Girardin. Sans ce rapprochement, les analyses montrent que toutes les communes ne pourraient pas, à terme, conserver leur coefficient d’impôts en réalisant tous leurs objectifs, notamment d’investissements.»
Au sein de la nouvelle commune, les personnes physiques seraient imposées à hauteur de 95 centimes – actuellement 1 fr. à Billens-Hennens, 93 ct. à Mézières et 95 ct. à Romont. Même taux pour les personnes morales. Soit le statu quo pour Romont, une baisse de 5 ct. pour Billens-Hennens et une augmentation de 8 centimes pour Mézières. La contribution immobilière serait, elle, fixée à 3 pour mille.


Trois séances d’information en août
Formé des syndics et vice-syndics des trois communes, le comité de pilotage désire présenter à la population un projet de fusion «transparent.» Trois séances d’information sont prévues à 20 h: le 26 août au Café de la Parqueterie, à Mézières, le 27 août à l’abri PC, à Billens, et le 28 août au Bicubic, à Romont. Un site internet – www.fusion-glane-centre.ch – a également été créé. Une communication dans les règles de l’art pour donner une chance à la nouvelle commune de Romont de voir le jour dans deux ans et demi.
 

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