Repris par Aeschbach, Koala va poursuivre l’aventure à Genève

| mar, 29. jui. 2014
Le groupe genevois Aeschbach, actif dans la vente de chaussures et la confection, a absorbé la société Koala SA à la mi-juillet. Installé à Châtonnaye depuis 2011, le centre logistique du site de vente en ligne quitte donc la Glâne pour Genève.

PAR SOPHIE MURITH

La start-up Koala, l’un des principaux sites de vente en ligne de chaussures, basée à Châtonnaye depuis 2011, prend un nouveau virage. La totalité de son capital a été achetée à la mi-juillet, par le groupe genevois Aeschbach, l’un des leaders suisses du secteur, présent sur le marché depuis quatre générations.
«Le site koala.ch sera non seulement conservé, mais il sera renforcé», assure Sébastien Aeschbach directeur responsable du développement de l’entreprise familiale, qui confirme ainsi l’information parue dans Le Matin dimanche. «De mille nouveautés par saison, les références passeront, à terme, à 4000, tout en conservant la qualité du service, une valeur chère à Koala, comme à Aeschbach.»
Si le nom du site est maintenu, la base opérationnelle migrera, elle, vers Genève. Les installations de Châtonnaye vont être abandonnées avant la fin de l’année. Les huit salariés de l’entreprise ont été licenciés au moment de la vente. Pour leur réengagement, «nous analysons chaque dossier au cas par cas.  A terme, dix personnes seront employées pour les deux sites internet de notre entreprise.»
«C’est l’alliance parfaite», assure Vincent Cogels, l’un des cofondateurs de Koala. «Les clients ne venaient pas chez nous parce que nous étions indépendants ou basés dans un village, mais pour la “suissitude” de notre choix de chaussures, qu’ils ne retrouvaient pas chez nos concurrents étrangers.»
Il quittera bientôt la société pour rentrer en Belgique, son pays d’origine, satisfait de l’expérience vécue en Glâne. «Mes compétences dans l’entreprise sont déjà présentes chez Aeschbach.»
Matthias Fröhlichen, le second cofondateur, restera à la direction de la société. Il apporte une dot à ce nouveau mariage. «Ses compétences élevées en marketing sur internet sont assez rares, estime Vincent Cogels. Qui plus est, il est bilingue.»


Complémentarité parfaite
«Avec ce rachat, nous nous donnons les moyens de relever le challenge du commerce de détail: faire le lien entre magasins physiques et vente en ligne», note Sébastien Aeschbach. Le groupe dispose de 13 enseignes en Suisse romande. Kola.ch est, lui, davantage actif en Suisse alémanique. Deux tiers de son chiffre d’affaires y sont réalisés. Les deux sociétés sont très complémentaires selon Sébastien Aeschbach. «Nous avons une clientèle plutôt citadine, alors que Koala touche surtout les campagnes.»
Le groupe genevois ne cache pas que la base de données clientèle de la start-up est une véritable aubaine. «Elle est composée de 60000 clients fidèles, dont la moitié a été active ces derniers mois.»
Une vente loin d’être surprenante pour Vincent Cogels. «Dans un marché comme la Suisse, les sorties possibles pour les entrepreneurs et surtout pour les investisseurs sont, soit l’entrée en bourse – mais une entreprise qui vend des chaussures sur internet n’arrivera jamais à une taille suffisante pour le faire – soit la vente.» A une société internationale cherchant à mettre un pied en Suisse, ou à une entreprise helvétique avide d’une expérience internet. «Le processus a été rapide. Il a été concrétisé ces derniers mois. On connaît depuis toujours Sébastien Aeschbach. On l’a rencontré à peine six mois après notre création.»
Le montant de la transaction restera secret. «Si le prix était hypercher, cela ne présenterait pas très bien l’acheteur, explique Vincent Cogels. Et à l’inverse, si le prix dévoilé était très bon marché, c’est le vendeur qui ne présenterait pas très bien. C’est pour cela que nous ne donnons pas d’indications.»
 

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