Les étiquettes-énergie, le label qui fait référence

| sam, 09. aoû. 2014
La révision de l’ordonnance sur l’énergie est entrée en vigueur le 1er août. Parmi les changements, une extension de l’étiquette-énergie à de nouveaux appareils. L’occasion de faire le point sur un label omniprésent.

PAR JONATHAN DONZALLAZ

Tandis que le canton de Fribourg chasse les kilowattheures superflus par le biais de sa campagne OFF, le Conseil fédéral poursuit lui aussi sa guerre contre le gaspillage dans le cadre de sa Stratégie énergétique 2050. Dernière étape en date: la révision de l’ordonnance sur l’énergie, entrée en vigueur le 1er août.
Parmi les nouvelles mesures édictées (lire ci-contre), l’obligation d’apposer l’étiquette-énergie à des appareils qui n’en disposaient jusque-là pas forcément, comme les hottes domestiques, les pneus et les machines à café. Une décision logique, tant le label fait maintenant référence chez les professionnels concernés et leurs clients.
Rendue obligatoire dès 2002 en Suisse pour une première série d’appareils électroménagers, l’étiquette-énergie a ensuite été étendue aux fours (dès 2004), aux climatiseurs (2006), puis aux téléviseurs (2012). Entre-temps, l’échelle de classe, initialement prévue de A à G, a été augmentée jusqu’à A+++ pour certains appareils, en fonction des différents progrès techniques.


Clients attentifs
A la tête d’une entreprise d’électroménager depuis 2001, Frédéric Dessarzin est bien placé pour constater cette évolution. Le commerçant bullois remarque que l’étiquette-énergie est désormais bien connue du public. «Les clients y sont sensibles lors de l’achat.» Un fait également constaté par Angéla Stoos, responsable de la succursale touraine de Groupe E Electroménager SA, qui ajoute que les acheteurs sont motivés à la fois par des raisons écologiques et économiques.
C’est que l’étiquette-énergie séduit par sa concision et sa clarté. En quelques lignes, le client retrouve la consommation exacte d’énergie de l’appareil, mais aussi la contenance utile dans le cas d’un réfrigérateur, la consommation d’eau pour un lave-vaisselle, ou encore son niveau sonore.


Echelle un peu biaisée
Mais c’est surtout à l’échelle de couleur que se fie l’acheteur potentiel. Dans les rayons des commerces gruériens, les appareils exposés arborent fièrement leur A+, A++ ou A+++, dans diverses teintes de vert plutôt encourageantes.
Pourtant, si les caractéristiques des appareils sont réjouissantes, l’échelle est quelque peu biaisée. «Certains appareils sont interdits à la vente», révèle Frédéric Dessarzin. A savoir les modèles classés au bas de l’échelle, plus gourmands en énergie. Exemple révélateur: depuis le 1er janvier 2013, seuls les réfrigérateurs satisfaisant à la classe A++ peuvent être mis en vente en Suisse.
Les étiquettes-énergie de ces appareils, en revanche, continuent d’être échelonnées sur un barème descendant jusqu’à la lettre D, qui ne reflète donc plus l’offre du marché helvétique. «Mais c’est un moyen de comparer l’efficacité avec les anciens appareils», fait remarquer Frédéric Dessarzin.
Subtilité supplémentaire: avec la nouvelle révision de l’ordonnance sur l’énergie, les étiquettes-énergie de certains appareils vont être revues. C’est notamment le cas des sèche-linge, pour lesquels ancienne et nouvelle étiquette-énergie pourront être utilisées parallèlement pendant une période de transition. Au final donc, pour s’y retrouver, rien ne vaut les conseils d’un spécialiste avisé.


Prix et performances
Au gré des progrès techniques, les appareils les plus anciens sont ainsi rapidement mis hors jeu. «Les autorisations de vente évoluent chaque année», précise Angéla Stoos. Au risque de limiter le choix en rayon. D’une marque à l’autre, les appareils offrent souvent des caractéristiques semblables. Et des prix en rapport avec leurs bonnes performances...
«Lors d’un achat, le prix entre bien sûr aussi en ligne de compte, explique la commerçante touraine. Certains clients achètent des modèles de classes inférieures pour des raisons financières».
Au final, interdire les appareils moins efficaces reste donc le meilleur moyen de faire acheter les modèles les plus écologiques. Et de parvenir aux ambitieux objectifs énergétiques que s’est fixés la Confédération.

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