«On a fini par nous appeler les satellites du cirque Knie»

| mar, 23. sep. 2014
Trois amis, dont deux Gruériens, se donnent rendez-vous dans toutes les villes où se produit le Knie. Avant l’arrivé du cirque à Bulle, ils partagent leurs impressions sur la tournée 2014.

Par Xavier Schaller

 

Nyon accueillait le cirque Knie ce week-end. Vous aviez donc toutes les chances d’y rencontrer Benoît Pittet d’Epagny, Pierre-André Chenaux de Lausanne et Pierre-Alain Gaillard de Bulle. Ces trois passionnés accompagnent le Knie chaque fois que cela est possible, de Coire à Lugano. «Quand nous ne sommes pas les trois ensemble, le personnel du cirque s’inquiète», plaisante Pierre-André Chenaux. «Fredy Knie dit que nous sommes les satellites du cirque», ajoute Benoît Pittet.


Samedi soir, ils n’ont pas pris place dans les gradins. Ils venaient seulement goûter l’ambiance festive et faire des rencontres. Le spectacle, ils le connaissent déjà sur le bout des doigts. «Nous l’avons bien sûr vu plusieurs fois, depuis
la première à Rapperswil», explique Benoît Pittet.


Connus comme l’ours blanc
Dans l’enceinte du cirque, où ils se baladent librement, ils sont connus comme le loup blanc. Eux diraient plutôt l’ours blanc, en référence à un célèbre numéro présenté en 1984 – ils connaissent le programme de chaque tournée, les artistes, les dates, les anecdotes, le nom d’animaux morts depuis vingt ans. «Personne ne pourrait refaire ce genre d’exhibition, avec des ours blancs, explique Pierre-Alain Gaillard, à cause des nouvelles règles de détention des animaux.»

Ces mêmes contraintes ont d’ailleurs poussé Knie a renoncé aux fauves depuis 2004. Les cages devant être beaucoup plus vastes, les coûts augmentaient. «De plus, les places d’accueil de certaines villes devenaient trop petites, constate Pierre-Alain Gaillard. Mais j’aimerais que le cirque trouve une solution pour avoir des dompteurs, au moins tous les trois ou quatre ans. Ça me manque.»

Une excellente cuvée 2014
Les trois spécialistes s’accordent à dire que la tournée 2014 est d’excellente cuvée, avec une mention spéciale pour David Larible. Présenté comme «le clown des clowns» par le cirque, l’artiste italien, «sensible et poétique», mérite selon eux ce titre. «En général, je n’apprécie pas beaucoup les numéros où l’on va chercher quelqu’un dans le public, dit Pierre-André Chenaux. Mais Larible le fait avec tellement de respect.»

Le numéro de dressage de Chanel Marie Knie, trois ans, leur a également procuré beaucoup d’émotions. Repris de génération en génération, ce numéro s’inscrit dans la tradition de la famille. Autres temps forts cette année, l’équilibriste bulgare Encho Keryazov et les chiens dansants de Rosi Hochegger. «Nous avions vu son numéro au Festival du cirque de Monte-Carlo, où elle a remporté un clown d’argent et quatre prix spéciaux, explique Benoît Pittet. Nous ne nous contentons pas de suivre le Knie. Nous essayons voir autant de spectacles que possible, en Suisse et à l’étranger.»

Musée privé dédié au Knie
Mais le numéro qui restera à jamais gravé dans leur cœur date de 1972, une des meilleures tournées: «Un tigre montait sur un rhinocéros, s’enthousiasme Pierre-Alain Gaillard, du jamais vu, unique au monde.» Le costume que portait Fredy Knie junior est d’ailleurs exposé à Epagny, dans le musée qu’a créé Benoît Pittet: «Le plus grand musée privé consacré au cirque Knie!»

Installée au-dessus du commerce familial, sa collection compte notamment une trentaine de costumes de scène et des centaines d’affiches. «Je viens d’acquérir une pièce unique, de 1900. A l’époque, le Knie avait seulement une arène. Le chapiteau n’est apparu qu’en 1919.» S’il accueille volontiers les visiteurs, Benoît Pittet ne peut accepter toutes les deman-des. Le temps lui manque, il doit donc faire un tri.

Leur fascination est née dès l’enfance. «Mon premier spectacle, je l’ai vécu avec ma classe enfantine de Bulle, se souvient Benoît Pittet. Pierre-Alain était là aussi, puisque nous sommes contemporains, de 1958.» La passion ne les a plus quittés depuis. Ils se réjouissent donc que les petits Bullois puissent toujours vivre cette découverte, mercredi et jeudi. «Les écoles jouent bien le jeu. Les deux matinées sont généralement complètes. Les soirs, c’est malheureusement moins plein.»


Bulle, Russalet, mercredi 24 et jeudi 25 septembre, 15 h et 20 h. Le zoo est ouvert mercredi
de 13 h à 18 h 30, jeudi de 9 h
à 17 h 30. www.knie.ch

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