Ils veulent faire danser 6800 personnes durant dix heures

| mar, 24. fév. 2015
Le 6 juin, Espace Gruyère abritera le DanceSector Festival. Dix heures d’électro, de shows de lumières et d’animations. Le Bullois Jérôme Chavaillaz, sa famille et ses amis sont à la manœuvre pour lancer la machine.

PAR SOPHIE MURITH

Jérôme Chavaillaz avait un rêve fou: organiser un événement électro de grande ampleur. Ce rêve est en passe de se réaliser. Le Gruérien, passionné de musique comme ses amis et les membres de sa famille qui le soutiennent dans son projet, préside à la naissance du DanceSector Festival. Ce dernier se tiendra le 6 juin, à Espace Gruyère, à Bulle. «On se lance enfin.»
Hard style, deephouse-électro, trance remember, hardcore feront trembler les murs durant dix heures. Sans compter les shows de lumières, les danseuses et les cracheurs de feu. «On veut en mettre plein la vue, résume Aurélie Chavaillaz, du comité d’organisation, et sœur de Jérôme.
«Normalement, ce genre d’événement se termine à 11 h du matin, précise ce dernier. Les autorités nous ont demandé d’avancer la fermeture. On s’est fait à cette idée pour ne pas abandonner le projet.» Qu’à cela ne tienne, les festivités commenceront plus tôt, à 18 h, pour se terminer à 3 h.
«Ce sera inédit, relève positive Krystel Deschenaux, membre du comité d’organisation. On va montrer que l’on peut s’amuser avant minuit, comme à Ibiza.» Et Gaëtan Bapst, également au comité, d’ajouter: «A Londres aussi, les soirées en boîte se terminent tôt.» Plus compliqué peut-être de l’expliquer aux habitués des soirées électro, venant de l’extérieur, qu’aux Fribourgeois accoutumés à ces horaires.


Des voyages organisés
Car, pour remplir Espace Gruyère et les 6800 entrées possibles, les organisateurs espèrent drainer un public venu de loin. De Suisse alémanique et du reste de la Suisse romande, mais aussi de France ou des Pays-Bas. Des voyages organisés, au départ de Lyon, d’Alsace ou d’Italie, permettront aux danseurs de trouver Bulle plus facilement et de rentrer ensuite chez eux dans de bonnes conditions. Des navettes régionales sont aussi prévues.
Les jeunes dès 16 ans révolus seront également les bienvenues. «La vente d’alcool sera donc sélective grâce à des marques spécifiques, des tampons, précise Jérôme Chavaillaz. Un coin de chaque bar leur sera réservé, avec une carte sans alcool fort pour éviter la tentation. Cela permettra aussi de fluidifier le service.»
Un partenariat avec Synergie Event leur a permis de réunir une affiche internationale dans les quatre styles. Une programmation de 35 artistes qu’ils ont décidé de distiller au compte-gouttes, un nom par jour jusqu’au mois de mars. «Cela permet de maintenir le suspense et de tenir la page Facebook active», relève Krystel Deschenaux. Et désormais leur site internet, en ligne depuis une semaine. Les billets sont déjà en vente, avec des prix préférentiels jusqu’au 20 mars.
Le budget est fixé à environ 500000 francs. «Nous recherchons encore des sponsors», explique Krystel Deschenaux. Jérôme Chavaillaz reconnaît avoir été déçu par l’accueil de leur projet par les entreprises de la région. «Elles n’ont pas l’habitude, c’est la première édition», tempère Steven Deschenaux, membre du comité.


Plus de 130 bénévoles
Depuis deux ans, le projet mûrit. «La programmation nous a pris plus de temps que prévu», admet Jérôme Chavaillaz. «Et nous souhaitions nous laisser du temps pour pouvoir tout bien gérer.» Une placidité fort appréciée par les autorités. «Le préfet a été étonné que l’on s’y prenne autant à l’avance», relève Aurélie Chavaillaz.
Jérôme Chavaillaz a réuni autour de lui une petite vingtaine de personnes et créé une association en nom collectif, BombasticK-Events. Pour le DanceSector Festival, 135 bénévoles sont recherchés. Entre
80 et 90 ont déjà accepté de donner de leur temps.
BombasticK-Events a ainsi l’ambition de faire vivre la scène électro, très active de Berne à Zurich ou à Lausanne, nettement moins dans le canton de Fribourg. «Avec une décoration digne des plus grands festivals», assure Julien Jakob, du comité. Pour Jérôme Chavaillaz, qui s’est investi sans compter, financièrement aussi, les choses sont claires:  «Si ça marche, il y aura une deuxième édition. Sinon, on ne pourra pas dire que l’on n’a pas tenté le coup.»

 

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Vers un label pour les soirées

«Les festivaliers sont des passionnés de musique qui viennent pour danser avant tout.» Si le comité de BombasticK-Events se réjouit de les voir bouger sur de l’électro le 6 juin, il est conscient que les produits stupéfiants seront certainement de la partie. Des stands de spécialistes de la prévention aussi. Le DanceSector Festival sera probablement aussi le cobaye dans le projet de certification des événements mis en place conjointement par la police de proximité et la préfecture. A terme, le canton pourrait se doter d’un protocole lui permettant de labelliser les manifestations d’envergure répondant à des critères bien précis en matière de prévention et se démarquant des demandes minimales des autorisations de base. Mais c’est encore de la musique d’avenir. SM

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