Centre d’escalade et de bien-être à 4 mio

mar, 31. mar. 2015
Les fidèles de la salle Laniac, à Bulle, ont découvert le projet d’agrandissement des nouveaux gérants: une superficie doublée rien que pour la grimpe et la création d’un centre de bien-être. Ouverture fin 2016.

PAR KARINE ALLEMANN

Une bonne centaine de curieux piaffaient de découvrir le projet d’Eco-centre d’escalade et de bien-être de Ruben Carpentier, gérant de la salle Laniac depuis une année et demie, et de ses associés. Samedi soir, alors que d’habitude les visiteurs se pressent contre les murs de la salle de grimpe, ils sont restés les pieds bien ancrés au sol, écoutant religieusement la présentation du joyeux gérant: une salle à la superficie doublée rien que pour l’escalade, avec, en plus, un centre de bien-être et un café bio, où la bière coulera quand même à flots, «parce que c’est hyperimportant». Le budget est estimé à 4 mio et l’ouverture prévue pour fin 2016. Présentation avec le chef de projet Ruben Carpentier, 26 ans (Crésuz).

Eco-responsable
«Avec mon associé Yves Meuwly, nous avons cette idée d’agrandissement en tête depuis que nous avons racheté Laniac à Sébastien Fragnière. La popularité de l’escalade est toujours en augmentation. Nous avions envie de moderniser et d’améliorer la salle. C’est pour cela que nous allons fusionner avec DBloc (la salle d’escalade de bloc à Bulle), dont le gérant Samuel Pillet fait partie de notre projet. Dans le nouveau centre, nous souhaitons pouvoir accueillir tout le monde: les grimpeurs, mais aussi les personnes en situation de handicap, les jeunes, les moins jeunes et les enfants.» Au total, une dizaine de collaborateurs devraient travailler dans cette structure.
Le gérant l’a répété: l’agrandissement sera éco-durable et socio-responsable. «Nous som­mes pour un engagement vert, avec une construction totalement en bois, des panneaux solaires et des normes Minergie. L’exploitation se fera elle aussi de manière durable, par exemple pour la gestion de l’eau, en réutilisant l’eau de la douche pour les WC.»

1200 m2 de voies
Pour le terrain nécessaire à l’agrandissement de sa salle rue du Stade, l’équipe de Laniac dispose d’un contrat de superficie auprès de la commune de Bulle. Ce qui lui permettra d’en doubler la superficie. «Nous passerons à 1200 m2 de voies d’escalade, avec une partie en extérieur.»
La nouvelle salle prévoira aussi un espace de 600 m2 dédié aux blocs, une zone d’entraînement au sol de 80 m2, un espace «fitness» pour le renforcement et le stretching de 100 m2, ainsi que 100 m2 pour les enfants. Un système de garderie sera mis en place quelques heures par semaine avec des moniteurs pour s’occuper des plus jeunes.

Centre de bien-être
Le centre de bien-être proposera, lui, des cours collectifs de yoga, de taï-chi, de Pilates et de méditation. Ainsi qu’un cabinet d’ostéopathie – l’ostéopathe Delphine Crombrugghe est la quatrième associée du projet – et de médecine naturelle, une salle de conférence, un petit magasin de sport et un bar bistrot bio. «On va laisser tomber le Coca-Cola pour des produits sains. C’est un engagement qui nous demandera beaucoup d’énergie, mais pour nous c’est très important.»

Un volet social
L’équipe qui dirigera le nouveau centre tient à développer un aspect social. «L’escalade est un outil extraordinaire pour des gens qui ont des problèmes de santé. Nous voulons aussi développer l’aspect éducatif. Pas sur le plan scolaire, parce que nous ne sommes pas à l’école. Mais pour un développement mental et moteur. Et puis, si nous agrandissons les espaces, nous voulons maintenir le tout ouvert, pour les échanges, et pour que les gens se sentent comme à la maison.»
C’est d’ailleurs dans cette optique que le gérant a requis l’aide des utilisateurs actuels pour recueillir leurs impressions et leurs envies.

Le financement
Le budget de l’Eco-centre se monte à 4 mio. «Nous allons bénéficier de prêts auprès d’un investisseur privé et d’une banque. Et nous avons quelques fonds propres grâce aux économies réalisées avec l’exploitation de la salle actuelle.»
Comme il est désormais trendy de le faire, les quatre associés vont faire appel au crowdfunding (financement participatif par des tiers pour de petits montants). «Ce n’est pas que nous en avons besoin. Mais chaque geste des membres nous permettra de diminuer le montant emprunté, et donc les frais d’intérêt.»
Autre idée originale, l’idée d’un abonnement à vie. «Les gens pourront acheter un abonnement valable cinquante ans, avec la possibilité de le revendre au prix qu’ils le souhaitent après dix ans. Ainsi, au final, ils ne perdraient pas d’argent. Et, de notre côté, nous pourrions en bénéficier tout de suite.»

L’agenda
La mise à l’enquête est prévue pour l’automne 2015, la construction au printemps 2016 et l’ouverture à la fin de l’année, ou au début 2017. «Je suis jeune, donc parfois je n’ai pas assez d’expérience et trop de motivation, a conclu Ruben Carpentier. Mais ce projet se fera, on y travaille comme des fous.»

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