PAR SOPHIE ROULIN

Un tiers de l’hôpital Pasang Lhamu et Nicole Niquille a déjà été reconstruit. «Jusqu’à 108 ouvriers ont travaillé sur le chantier, raconte Nicole Niquille. C’était toute une organisation.» Pour diriger la manœuvre, Marco Vuadens, Christian Niquille et Felix Thürler ont passé un mois au chevet de l’hôpital népalais, mis à mal par deux séismes majeurs les 25 avril et 12 mai derniers. Au total, il faudra entre 750000 et un million de francs pour remettre le site en état. Et les actions de soutien – pour l’hôpital de Lukla, mais aussi pour d’autres projets au Népal (notre édition de mardi) – se poursuivent en Gruyère et ailleurs.
«La première partie de l’hôpital est désormais opérationnelle», ajoute la Charmeysanne. Le bâtiment abrite une salle de consultation, la pharmacie, le laboratoire et la radiologie. «La salle des urgences a, quant à elle, été transformée en salle d’accouchement», précise Nicole Niquille.
Le personnel soignant est logé dans le bâtiment des médecins et en dessus de la cantine, deux constructions qui ont résisté. «Les activités de l’hôpital ne se sont arrêtées qu’un jour, celui du deuxième séisme.» Des tentes ont en effet permis d’accueillir les patients très rapidement après les tremblements de terre. «Toute la partie ouest, celle qui abrite la salle d’obstétrique, le bloc opératoire et les lits, sera reconstruite cet automne.»

Avec d’autres techniques
S’il avait été question dans un premier temps de déplacer ce bâtiment vers un autre endroit, ce ne sera finalement pas le cas. «Pour des raisons de cohérence du site», explique Nicole Niquille. D’autres techniques de construction seront utilisées, en revanche, pour une plus grande résistance aux dangers naturels. Des murs de pierre hauts de 60 centimètres serviront de base à une charpente métallique. Les parois, elles, seront en bois aggloméré.
«Cela a été décidé par le directeur de l’hôpital Pasang Kazi et nos trois délégués gruériens, en collaboration avec un architecte népalais, qui a travaillé dix ans au Japon.» Le chantier reprendra en automne, la mousson rendant la situation trop délicate jusqu’à la mi-septembre en tout cas.
Felix Thürler et Marco Vuadens – le mari de Nicole Niquille – retourneront alors sur place en compagnie de quatre contremaîtres «prêtés» par une entreprise de la région, comme l’a été Christian Niquille par une autre société. «La solidarité envers notre hôpital est incroyable», souligne Nicole Niquille, très reconnaissante.

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Vente d’œuvres de 51 artistes
Soupers de soutien, dons des sous récoltés grâce aux chants du 1er Mai, soirées concerts… les actions en faveur de l’hôpital Pasang Lhamu et Nicole Niquille, à Lukla, au Népal, se sont multipliées depuis les séismes de ce printemps. «C’est fou… c’est fou!» se réjouit Nicole Niquille.
Ce week-end et le suivant, ce sont les artistes de la région qui font preuve de générosité. Les œuvres de cinquante et un d’entre eux– parmi lesquels on trouve Massimo Baroncelli, Jacques Cesa, Viviane Fontaine ou encore Jacques Rime – seront vendues à la galerie Zavoudschaou, mise à disposition par son propriétaire, Pierre Toffel. «Tous les artistes sollicités nous ont répondu positivement. Certains ont même offert plusieurs œuvres», se réjouit Françoise Repond, membre du comité d’organisation de cette vente. L’intégralité des recettes sera reversée à la Fondation Nicole Niquille. A noter que les œuvres ne sont pas mises aux enchères, mais vendues au prix fixé par les artistes. SR