Dès cet été, la Jogne sera rattachée à Notre-Dame de l’Evi

| mar, 16. fév. 2016

De Montbovon à Bellegarde, toutes les paroisses seront réunies au sein d’une même unité pastorale. Le président de paroisse de Charmey est fâché.

PAR CLAIRE PASQUIER

Avec le prochain départ à la retraite de leur curé, les paroissiens de Charmey, Cerniat, Crésuz et Bellegarde savaient qu’un changement aurait lieu. Agé de 69 ans, l’abbé Jacques Le Moual, curé modérateur dans la vallée de la Jogne durant plus de quinze ans, va en effet se retirer.
Sera-t-il remplacé? Oui et non. Oui, parce qu’il y aura toujours un prêtre à Charmey et qu’il logera à la cure. Non, dans le sens où ses prérogatives changeront puisqu’il sera rattaché à l’équipe pastorale de Notre-Dame de l’Evi. Ainsi en ont décidé l’Evêché et le Conseil épiscopal. Les paroisses de Charmey, Cerniat, Crésuz, Châtel-sur-Montsalvens (ces deux dernières ont fusionné) et Bellegarde rejoindront en effet l’unité pastorale de Notre-Dame de l’Evi cet été. Un chemin qu’ont déjà parcouru Broc et Botterens il y a deux ans.
Voilà qui n’est pas du goût de Pierre Savary, président de la paroisse de Charmey: «On ne nous laisse pas le choix. Lorsqu’on nous avait suggéré de nous rattacher à Notre-Dame de l’Evi, nous avions pourtant bien stipulé que cela ne nous intéressait pas.»
Un prêtre rien que pour la vallée, voilà ce qui lui tient à cœur. «L’unité pastorale de Notre-Dame de l’Evi, déjà forte de 12 paroisses, devient beau-coup trop grande. Et puis, nous ne nous identifions pas à celle-ci.»
Le futur prêtre ne sera en effet pas curé modérateur ou in solidum – attitré au village dans lequel il vit – mais intégré au reste de l’équipe pastorale de Notre-Dame de l’Evi. Il sera placé sous la responsabilité de l’abbé Deschenaux, curé modérateur de Notre-Dame de l’Evi, basé à Gruyères.


Seize paroisses
«Le nouveau curé et les trois qui sont déjà actifs dans l’unité pastorale s’occuperont ensemble de toutes les paroisses», expose le vicaire épiscopal Mgr Berchier. Une unité qui, avec les nouvelles venues, comprendra 16 paroisses.
Rémy Berchier rappelle qu’une unité pastorale couvrant tout le district de la Gruyère avait même été évoquée il y a deux ans, lors des départs de quatre prêtres dans la région. «Le temps d’un curé par paroisse est révolu», reprend-il. Depuis plusieurs années, en effet, l’Eglise doit faire face à une pénurie de prêtres.
«Charmey est une station touristique. Beaucoup de gens de passage se rendent à la messe», relève Pierre Savary. Avec quelque 1500 fidèles, la paroisse est relativement importante. «Le nouveau prêtre n’aura pas le temps de s’occuper d’autres paroisses en plus de celles de la Jogne», regrette-t-il.
Récemment, deux rencontres ont eu lieu entre le vicaire épiscopal et les paroisses de la vallée pour trouver un terrain d’entente. Au terme de ces discussions, aucune décision n’avait pourtant été prise. Quelle ne fut dès lors pas la surprise pour Pierre Savary de recevoir une lettre expliquant que la vallée serait, quoi qu’il en soit, rattachée à Notre-Dame de l’Evi tout en invitant les paroissiens à «construire ensemble dans la sérénité et dans un esprit positif».


La séance boycottée
Le vicariat épiscopal organisera une soirée d’échanges avec une délégation des conseils paroissiaux concernés, ainsi que le conseil de gestion de l’unité pastorale Notre-Dame de l’Evi. Une séance qui aura lieu le lundi 22 février à la salle paroissiale de Broc.
Le président de paroisse n’y participera pas. «On ne désire pas collaborer avec l’unité pastorale de Notre-Dame de l’Evi», martèle-t-il. Une position que regrette Rémy
Berchier. «Je n’aimerais pas faire du forcing, mais le rattachement aura bel et bien lieu.» Et Pierre Savary de conclure: «De toute façon, on nous écoute, mais au final, la décision se fait sans nous.»

 

Commentaires

Pourtant une église au milieu d'un village est nécessaire. tous les hommes ont une démystification, une croche psychosomatique. Dès son départ, il navigue sur son corps, puis prends son envole vers le lieu du PARDON qui est la croix. Celui-ci peut être parmis nous encore. Car ils ont besoin du signe frontal et seul un prêtre peu le faire. A bien plaire. L'homme malin existe bien sûr. Mais dès son départ il s'endort puis se reveille de l'autre côté. C'est la fête, amusez-vous bien. je prie pour vous. Charles Pittet
Pourtant un prêtre, il faudra. Un homme de la terre, un homme de Dieu, un homme du Patois qui doit savoir incarner comme votre ancien Curé les réalités des espaces gratuit des contrées de Charmey. La foi peut-être grande parmi vos gens, mais vous ne le savez pourtant moi, Charles Pittet je sais qui son vos gens. Il suffirait d'une retouche, cela suffirait pour redonner un coup à la culture ou l'on ne peut oublier son église. Sa liberté d'expression est la pureté de coeur, non l'insécurité du coeur. Comme une main sur le front, une main sur l'esprit, une main d'enfant sur un adulte en vous disant va tranquille. Vis encore le temps que je prête à vivre et ne m'oublie pas. C'est ainsi que doivent être les gens de la Jogne.
Facile de dire que l'on veut que rien ne change mais que faisons-nous chacun pour la communauté? Facile de dire l'autorité de l'Evéché ou du Vicaire épiscopal, quelle témoignage donnons-nous comme communauté pour attirer des personnes qui veulent s'engager à la suite du Christ? Avant de critiquer, qu'est-ce que je donne...
C'est vrai, alors Beata, qu'apporte- vous comme témoignage et que donnez-vous comme exemple? Je serais content de connaitre ce que vous avez fait, et ce que vous faites encore. J'ai, pour ma part, donné beaucoup de temps bénévolement, que cela soit privé, soit pour les paroisses de notre canton .
Les paroisses de Charmey, Cerniat et Cresuz ont été gâtées, depuis 15 ans, un dévoué, comme le père Jacques, essayant d'être proche de tous, cela est terminé, mais il est vrai, que 25 personnes à l'église de Cerniat, ou 50 à Charmey, feront que les messes seront divisées par 2, selon les possibilités des prêtres tellement rares, et il est normal que le regroupement ait lieu. D'autre part, la dictature de l'Evéché est connu, ils discutent pour faire bien, mais leurs décisions, sont déjà prises et pas discutables et l'autorité de Mgr Berchier, est connu. Bref, profitons des derniers 6 mois du père Jacques, et des dernières cérémonies, dans les 3 paroisses, car dès septembre, cela sera 1 ou 2 , pour les 3 paroisses, de la vallée de la Jogne. Et dans 5 ans, plus qu'une. Le manque de prêtres et la prise d'age, des prêtres et laics engagés, est une réalité, à laquelle il faut s'y faire. A moins que les vocations reviennent, c'est ce que peut espérer, et je ne sais pas le nombre de bougies, qu'il faudra mettre, aux Marches, de Broc, pour y arriver.
Je félicite monsieur Savary président de paroisse,il a tout a fait raison. Pourquoi nommer un conseil paroissial alors que l'on ne l'écoute pas. Le vicaire épiscopal me fait penser à à un certain Kadafi.... A Charmey il faut abolir l'impôt paroissial.
Je comprends M. Savary. On peut effectivement se demander ce dont les paroissiens peuvent encore attendre de la part de l'église. Il ne faut plus s étonner de voir les lieux de culte se vider et encore moins de voir les paroissiens continuer de payer leurs impôts paroissiaux. Dans notre village on a pas seulement perdu un prêtre mais la totalité de la paroisse après la fusion des communes.
ouvrons notre coeur! remplacer une personne telle que l'abbé le Moual est impossible: il a fallu choisir de le remplacer par 3 prêtres! L'église est universelle: c'est une opportunité de rencontres et d'échanges entre paroisses, un nouveau souffle...
Vraiment dommage que les paroissiens n'aient pas plus de poids dans les décisions de qui dirige l'Eglise.

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