La Suisse fait figure de favorite à Colmar

| sam, 18. juin. 2016

La Confrontation européenne holstein s’est ouverte hier, à Colmar, avec le concours de clippage,
suivi de la cérémonie d’ouverture. Mais les choses sérieuses n’ont débuté qu’en fin d’après-midi, avec
le concours des red hostein, catégorie où la Suisse entend défendre ses titres individuel et par équipe.

PAR XAVIER SCHALLER

A Colmar, à la Confrontation européenne holstein, ça parle génétique, hanches, pattes et embryons. Aux abords des boxes, des références, incompréhensibles pour le néophyte, fusent dans toutes les langues, du basque au tchèque en passant par le slovène. Au bar, quatre Bretons en goguette font des pronostics sur les prix qu’atteindront les enchères en soirée. Ils se verraient bien repartir avec une de ces génisses haut de gamme, mais ne se font pas trop d’illusions vu leurs moyens.
«De toute façon, au niveau élevage, on ne peut pas régater en Bretagne. Déjà on n’a pas le foin qu’ont les Suisses.» A leurs dires, cela implique davantage de maïs et autres céréales dans l’alimentation et donc des va-ches plus grasses et du cuir plus épais. «Nous soutiendrons la France pour le concours, même si ses chances sont maigres.»
Plus loin, le concours de clippage bat son plein. Il n’y a que deux heures pour tondre et préparer des génisses prêtées par des éleveurs français. L’équipe de Suisse est représentée par le Bernois Jonas Zürcher.


Un Gruérien en lice
Le matin, lors du concours junior, le Gruérien Samuel Fragnière était en lice. «Je suis arrivé mardi avec le reste du team. J’ai donné un coup de main jusqu’à mercredi après-midi. Là, les génisses ont été tirées au sort et attribués à chaque candidat.» Depuis, il s’est occupé de sa génisse, afin qu’elle s’habitue à lui. Il l’a également entraîné à la marche. «Le concours comprend le clippage et le travail de showman.»
Le concours des showmen, qui présentent les bêtes sur le ring, se déroulera samedi matin. «Les deux épreuves sont notées et des classements individuels et par équipe seront établis.»
Pour le clippage, l’agriculteur du Bry a peiné à gérer son temps. «Je ne sais pas combien d’heures je passe d’habitude, mais, à la fin, ce n’était pas exactement comme je l’aurais voulu. J’ai également été surpris par la qualité du poil de l’animal qu’on m’a confié.»
C’est la première fois que Samuel Fragnière participe à un concours de clippage. « Il n’y en a pas par chez nous. J’ai appris la technique au concours des jeunes éleveurs, puis je me suis fait la main en préparant les animaux dans différentes expositions.» C’est sans doute là qu’il s’est fait remarquer, même s’il se dit surpris par l’invita-tion qu’il a reçue pour la Confrontation.
En tant que showman de l’équipe de Suisse, il a défilé, avec Jonas Zürcher, lors de la cérémonie d’ouverture, à 15 h. Chaque pays est rentré sur le ring, au tout petit pas, pour ne pas faire tomber les drapeaux posés sur le dos de vaches (seulement des noires). Le tout en musique, française évidemment, et devant des milliers de curieux.


Une star à voir
Mais tout cela, ce n’était que des amuse-bouches. A 17 h, les choses sérieuses ont commencé avec le concours des red holstein. La Suisse, tenante du titre en individuel et par équipe, fait à nouveau figure de favorite. Durant l’après-midi, il fallait jouer des coudes pour apercevoir les vaches helvètes, tant les amateurs se pressaient derrière leurs étables. Aucun éleveur ne voulait quitter Colmar sans avoir vu la championne 2013, la Glânoise Jordan Irene, des frères Schrago, à Middes.
Et, dès 16 h 45, la Suisse a marqué son territoire, avec trois vaches dans les cinq meilleures en catégorie 1. Barbotine (Roger Frossard, Les Pommerats) termine première, Rolex (Damien Pittet, Romanens) troisième et Tamara (Frédéric Overney, Rueyres-Treyfayes) finit cinquième.

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