Nino Schurter, «de l’or en bar»

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VTT. Cette fois, ça y est. Les Jeux sont faits et plutôt bien faits pour la Suisse, qui ramène de Rio sept médailles dont trois titres. Les pessimistes rappelleront la moisson abondante de Sydney, en 2000 (9 médailles). Les autres savoureront les belles histoires de cette cuvée 2016. Parmi elles, celle du vététiste Nino Schurter tient (et tiendra pour quelque temps encore) sans doute une place toute particulière dans l’esprit helvète. «Bronzé» à Pékin en 2008, «argenté» à Londres il y a quatre ans, le natif de Coire occupait son temps avec cinq titres de champion du monde sur les huit dernières années. C’est certain, il ne manquait que l’or olympique pour compléter la collection du parfait «virtuose tout-terrain». Depuis ce dimanche 21 août, l’anomalie à son palmarès est réparée. Le «Nino de Rio» était simplement trop fort pour des adversaires réduits au rang de sparring-partner. Mais quand Nino Schurter décroche de l’or, ce n’est ni du vol ni de la comédie à la manière de Charles Crichton, dans son film De l’or en barres. Trop honnête pour voler la victoire. Ce Grison-là est bougrement méticuleux, travailleur, acharné, et pas seulement dans son entraînement. Plus que tout contrôler – jusqu’au moindre bar dans son pneu – l’homme veut tout comprendre. A sa discipline, mais aussi à sa machine et à son développement. Pendant quatre ans et dans un seul but: atteindre le titre olympique, le graal pour tout vététiste. «J’ai réussi la course parfaite», qu’il disait à l’arrivée. La juste récompense pour son labeur, mais aussi celui de tout un staff permettant à l’athlète de devenir un talent. Le plus beau dans toute son histoire? Nino Schurter a promis de retourner à l’entraînement pour défendre sa médaille d’or, dans quatre ans. Déjà, la Suisse comme Tokyo l’attendent impatiemment. Quentin Dousse

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