Femmes. Il paraît que c’est la charrue qui a envoyé les femmes hors de la société. Vu que son invention il y a quoi, 5000 ans, la nécessité la force masculine pour son maniement. Jusque-là, le matriarcat dominait les structures sociales. Foutue charrue. Aujourd’hui encore, les femmes ont bien du mal à faire leur place. Au Gouvernement (fribourgeois), au sein des conseils d’administration ou des clubs services. Quand une entité masculine du Rotary parvient à voter la mixité, certains membres démissionnent (voir page 3). Vu d’ici, d’un cerveau s’étant développé dans l’idée absolue de l’égalité, ce rejet est insondable. Les femmes ne souhaitent pas avoir leur chance parce qu’elles sont femmes, mais parce qu’elles ont du talent. Il s’agirait d’avoir la jugeote nécessaire pour ne pas en douter, messieurs-dames. Le Peterson Institute for international economics vient de mener la plus vaste étude à ce jour sur la féminisation des organes décisionnels. Il s’est penché sur près de 22000 entreprises dans 91 pays, en cherchant à répondre à cette question: «La mixité est-elle profitable?» La réponse est sans équivoque: plus les femmes sont représentées dans les instances dirigeantes, plus les résultats sont élevés. Statistiquement, les entreprises dirigées par des femmes ne réussissent pas mieux que celles dirigées par des hommes. L’avantage tient à la mixité. Les chiffres le disent, pas moi. Les chiffres, messieurs les citoyens, mesdames les citoyennes. Nous avons tous le pouvoir de changer les choses. Priska Rauber