Rivera: «Les play-off ont déjà commencé»

| jeu, 24. nov. 2016
Chris Rivera

Eliminé mercredi de la Coupe de Suisse, Fribourg-Gottéron retrouve le championnat demain soir avec un derby importantissime face à Genève-Servette. L’ancien Genevois Chris Rivera évoque ce rendez-vous.

 

Par Quentin Dousse

Il a beau s’agir d’un match de Coupe de Suisse, dans une patinoire à moitié vide (3100 spectateurs), Chris Rivera ne modère pas son engagement. Il n’hésite pas à se coucher devant les pucks. Mercredi face à Zoug (défaite 1-2), l’un des ultimes tirs zougois lui a laissé des stigmates, au mollet. S’il n’a pu enfiler les patins jeudi à l’entraînement, l’attaquant sera bien présent demain soir face à Genève-Servette, son club formateur. «Un vrai match de play-off» aux yeux de Chris Rivera, qui sait combien ce duel vaudra cher pour finir du bon côté de la barre. A noter que Michaël Loichat, touché au haut du corps, sera lui absent ce week-end.

Cette élimination en Coupe constitue-t-elle un mal pour un bien, avec le calendrier chargé qui vous attend (9 matches en 19 jours)?
Non, pas du tout. Cette défaite a fait mal à toute l’équipe, qui voulait vraiment aller au bout de cette compétition. Nous avons échoué et, au vu de la tournure des événements du match d’hier (mercredi, 1-2 encaissé à six secondes du terme), nous pouvons être très déçus du résultat.

L’enchaînement des parties peut-il devenir un problème d’un point de vue physique?
Personnellement, j’adore ces périodes intenses. En tant que sportifs professionnels, on y est préparés. Pour l’instant, les organismes tiennent le choc, on touche du bois. C’est un rythme de play-off, où il s’agit d’adapter son hygiène de vie. Ce n’est peut-être pas une bonne chose pour les coaches qui, eux, préfèrent avoir du temps à l’entraînement pour soigner la tactique.

Le derby, demain face à Genève, est-il plus important qu’il ne l’a peut-être jamais été?
Oui.. Pour nous, les «play-off» ont déjà commencé. Même si on n’est qu’à la moitié du championnat, chaque point compte et nous devons aller chercher cette huitième place aussi vite que possible.

Avec un week-end à cinq points, peut-on dire que Gottéron est en passe d’être guéri?
Nous sommes à nouveau sur la bonne voie. Depuis le début de saison, nous avons clairement remonté la pente. Même s’il reste évidemment des détails à régler avec le coach, qui est arrivé en cours de saison. Ce n’est pas idéal, mais c’est comme ça.

Depuis la défaite en quart des play-off, le rapport de force s’est-il équilibré entre les deux équipes?
Je crois, oui. Je pense surtout que nous sommes beaucoup plus au point sur le plan tactique, cette année. Ce n’est pas du tout pour jeter la pierre à Gerd (Zenhäusern), mais Larry Huras, d’un point de vue tactique, est un cran au-dessus de tous les coaches de la Ligue nationale. Enfin, nous sommes aussi mieux armés au niveau des étrangers. Reste que, face à Genève-Servette, on ne sait jamais à quoi s’attendre. ça peut déboucher sur un beau match comme tourner au vinaigre. Cette affiche a toujours offert de vrais derbys.

Pour le Genevois que vous êtes, ces duels restent-ils des matches à part?
J’ai encore quelques copains, mais il faut dire que je connais moins de monde. Beaucoup sont partis, depuis. Je n’ai plus d’attaches particulières avec ce club, que je respecte toujours. Par contre, j’ai toujours un pincement au cœur pour ma ville, Genève. Le sentiment est plus spécial quand je retourne là-bas, aux Vernets, cette patinoire dans laquelle j’ai joué depuis mes quatre ans. Au début, je ressentais un peu de pression, mais cela se passe mieux cette année.

A titre personnel, comment jugez-vous votre début de saison?
Il est positif, même si je peux donner beaucoup plus. Cette année, j’ai hérité d’un rôle  nettement plus défensif. Je ne compare donc pas les statistiques (21 matches, 3 points) par rapport à l’an passé. Je regarde plutôt mon bilan plus/minus. Avec –1, tout en jouant face aux meilleures lignes adverses, je suis plutôt satisfait.

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Deux clubs, deux dynamiques
En mars dernier, le quart de finale entre Fribourg-Gottéron et Genève-Servette n’avait pas laissé place aux discussions. Supérieurs à tous les étages, les Aigles se qualifiaient logiquement pour les demi-finales (4-1 dans la série). Depuis, la tendance ne s’est pas franchement confirmée. Elle semble même, par période de la présente saison, s’inverser. Mais l’écart reste infime. Séparées de trois points au classement, les deux formations se sont chacunes imposées à domicile lors des face-à-face. Dans le rôle du chasseur, Fribourg-Gottéron semble prendre la voie de la guérison, malgré sa récente défaite en Coupe de Suisse, face à Zoug (1-2). Pénible vainqueurs d’un Davos amoindri (9 absents), mercredi en Coupe, les Genevois campent, eux, sur trois revers de rang en championnat.

Au bout du lac, le climat devient lourd en coulisses, où la statégie internationale du président Hugh Quennec n’est plus comprise de tous. En début de semaine, la Tribune de Genève parlait même d’une «Ligue nationale qui prépare déjà un plan pour une saison qui se terminerait à onze équipes… soit sans le GSHC». Une information immédiatement démentie par le club, via un communiqué des plus positifs. De Saint-Léonard, Chris Rivera n’est pas insensible à la situation genevoise. «Même si je n’y joue plus, ça me touche quand même, souffle l’attaquant des Dragons. Je suis l’actualité de loin, mais il est évident que le championnat a besoin d’une équipe forte comme Genève-Servette.» A plus d’un titre, le derby de demain (19 h 45) sera donc celui de tous les dangers pour ces deux clubs

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