La presse se meurt

Commentaire

L'Hebdo. Cette fois, L’Hebdo. La presse qui va dans le mur… Jusqu’ici, c’était une ritournelle macabre. Depuis hier, et l’annonce de Ringier Axel Springer (RAS) de supprimer L’Hebdo après trente-cinq ans d’existence, c’est une terrible réalité. La nouvelle frappe également par sa brutalité: les 37 collaborateurs concernés termineront l’édition du 26 janvier et celle du 2 février avant de se retrouver sans travail. Cette mort, prétend l’éditeur dans un communiqué, ne sera pas vaine: elle doit servir à renforcer Le Temps. En prenant le contrôle de deux titres concurrents, Ringier, épaulé par la suite par Axel Springer, avait surtout toutes les cartes en main pour éliminer un des deux titres. Quant au Temps, déjà affaibli par des restructurations, il commence à porter beaucoup d’espoirs sur ses seules épaules: en 1998, c’est déjà lui qui avait pour mission de faire perdurer «la presse de qualité» après la disparition du Journal de Genève et du Nouveau Quotidien. C’est évidemment la crise que traverse la presse écrite qui apparaît violemment en toile de fond. La publicité diminue, le lectorat s’effiloche… L’Hebdo, par exemple, est déficitaire depuis 2002, a-t-on appris hier. Que faire? Totalement basculer sur le numérique? Perdu d’avance, tant cela ne profitera qu’à des géants comme Google ou Facebook. Il faut se rendre à l’évidence: ce nouveau modèle économique si convoité n’existe pas. A quand une aide publique? Le débat devient urgent. Jérôme Gachet

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