Condamnés à jouer les devins

Editorial

Votations. Pauvres citoyens que nous sommes! Régulièrement sollicités à nous prononcer sur des objets très complexes, nous voilà poussés à jouer les devins. La question: est-ce que, à terme, la troisième réforme de l’imposition des entreprises sera bénéfique pour le pays? Est-ce que les sacrifices consentis initialement, par exemple par les communes, seront compensés par la suite? C’est ainsi que chaque camp s’aboie dessus, se balançant des chiffres aussi apocalyptiques les uns que les autres. Pourtant, personne ne peut chiffrer les effets de la RIE III. Ce qui est certain, c’est qu’une réforme est nécessaire, ne serait-ce que pour uniformiser les impôts des multinationales et ceux des entreprises suisses. Cela, personne ne le conteste. Mais, si l’objet est pareillement malmené, c’est que la droite a certainement trop chargé le navire d’outils par trop favorables aux multinationales. Malgré cela, a-t-on le choix? Dire non le 12 février, c’est prendre le risque de voir nombre d’entreprises quitter la Suisse, alors qu’elles sont nécessaires à sa santé financière. Dire non, c’est aussi perdre un temps précieux en renvoyant le dossier à un Parlement qui, tel qu’il est, ne le modifiera pas forcément. A défaut d’être devin, lisons dans le passé: en vingt-cinq ans, les recettes de l’impôt des entreprises ont quintuplé, alors que les charges fiscales, elles, diminuaient. La RIE III n’est pas une bonne solution, mais c’est peut-être la moins mauvaise. Jérôme Gachet

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