Ces derniers temps, l’actualité nous dévoile un climat politique digne des grandes comédies burlesques, mais avec des conséquences plus sombres. Sur le plan cantonal, l’union de la droite a bien profité aux deux partis autrefois ennemis – conservateurs et radicaux – au détriment du dernier allié, le parti des agrariens, pour utiliser les termes d’origine et non leur édulcoration par le temps. Cela a permis de sauver un peu la gauche. Les manœuvres ont payé et tout le monde est à peu près satisfait. En France, c’est plutôt une tragicomédie qui envenime le climat, à tel point que, chacun traînant sa casserole, plus personne ne peut croire les propos de l’autre. Pas un jour sans une nouvelle révélation sulfureuse. Pas une heure sans annonce d’un nouveau scandale. Et de ce bourbier, doit sortir un président élu pour cinq ans! Aux Etats-Unis, c’est la joie exubérante… le triomphe de la dictature d’un vieillard soucieux de son ego, jouant des coudes avec son fric et faisant fi de la réalité quotidienne de la plupart des citoyens. Jamais la politique n’a été aussi mesquine qu’aujourd’hui, ne proposant pas de projets, ne défendant aucune idée, mais se contentant de blesser l’adversaire. Je commence à comprendre le désintérêt pour la chose publique et le désir de vivre dans son petit univers personnel. Mais c’est bien triste. Jacques Schouwey, Villars-sur-Glâne