Un nouvel outil professionnel pour offrir un service maison

| jeu, 09. mar. 2017

La blanchisserie du nouveau Foyer Ste-Marguerite, à Vuisternens-devant-Romont, est entrée en action. Visite.

PAR SOPHIE MURITH
Elles sont les premières à avoir investi le nouveau bâtiment du Foyer St-Marguerite voilà dix jours. Depuis, les employées de la blanchisserie flambant neuf traitent quotidiennement entre 400 et 500 kg de linge, dans des conditions bien différentes de celles qu’elles connaissaient dans les anciennes buanderies des homes glânois.
De la lumière naturelle, un environnement de travail ergonomique et étonnamment silencieux, sec et frais, la nouvelle blanchisserie de Vuisternens-devant-Romont, traite le linge des 192 résidents du Réseau santé de la Glâne (RSG) – leur nombre passera à 206 dès que le déménagement du foyer tout proche sera effectif.
Et ce n’est pas une mince affaire. Il s’agit de s’assurer que les plus de 16 000 pièces retrouvent, une fois propres, leur propriétaire, qui peut habiter l’un des trois sites du RSG. «Les vêtements sont munis d’une puce RFID qui contient l’identité du propriétaire, mais aussi la couleur et le type du tissu», fait remarquer Françoise Philifert, responsable de la blanchisserie.
Grâce au scanner, pas de perte de temps pour les trier avant le lavage. Reste à choisir le programme et à doser numériquement les produits nettoyants. Une fois séchés et repassés, les vêtements sont placés dans le bon casier numéroté correspondant à chaque résident, grâce à la même puce. «Les habits sont ensuite emballés et livrés sur chaque site par notre service technique.»
Le linge plat – serviettes, draps de lit, notamment – et les habits professionnels sont encore lavés par Les Blanchisseries Générales (LGB) jusqu’en mars. Dès lors, les nouvelles fournitures, jusque-là louées auprès des LGB, seront mises en service. «Grâce à nos choix de textiles, nous économiserons du temps sur les finitions.»


Une part d’identité
Réintégrer le service de blanchisserie au sein du RSG est considéré comme un vrai avantage. «Il est difficile de confier le linge privé des résidents à l’extérieur», relève son directeur Xavier Buchmann. Le trop long délai de nettoyage est une source d’inconfort pour les résidents. «Leurs vêtements sont une part d’identité et de la vie d’avant.»
Pouvoir blanchir le linge de ses hôtes va dans le sens de la philosophie du RSG. «Toutes les équipes travaillent dans le respect des résidents et dans le but de recréer un vrai lieu de vie. Ils sont ici chez eux et nous sommes là pour nous occuper d’eux.» Certaines résidentes viennent même aider au pliage ou au repassage dans le cadre d’ateliers d’animation.
Si, dans un premier temps, la blanchisserie s’occupe uniquement des besoins des pensionnaires du RSG, le service pourra être proposé aux 500 bénéficiaires des soins à domicile, puis aux clients externes. «Nous avons déjà des demandes.» A terme, cette première buanderie barrière aseptique – linge sale et linge propre ne sont jamais en contact – pourrait en traiter jusqu’à 800 kg.

 

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Des investissements intéressants

Les premières réflexions pour la création d’une blanchisserie pour le Réseau santé de la Glâne (RSG) s’engagent, en janvier 2012, après que la Buanderie de Marsens lui demande de trouver une autre solution pour laver son linge sale. «Le comité a pesé les pour et les contre, notamment la question financière et le maintien d’emplois en Glâne», rappelle Xavier Buchmann. Aujourd’hui sept personnes y sont employées, pour 4,7 équivalents plein-temps. Si l’investissement de départ est important – deux millions de francs sur les 32 mio que coûtera le nouvel EMS de Vuisternens-devant-Romont – les économies s’annoncent substantielles. «Le traitement du linge nous a coûté 705 000 fr. en 2016», note le directeur du RSG. Un montant qui devrait tomber à 607 000 fr. dès 2017. Même les 60 000 fr. investis pour l’identification du linge privé des résidents est avantageux. «Cela permet de gagner du temps et d’éviter de perdre des vêtements qu’il faudrait ensuite remplacer.» Il aura fallu un mois pour marquer 13 000 pièces. «Et ce n’est pas fini», note François Philifert, responsable. Des civilistes lui ont prêté main-forte pour ce faire. SM

 

 

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