La banalisation du dérapage

Commentaire

Politique. Sage, l’automne dernier, durant la campagne au Conseil d’Etat, Stéphane Peiry s’est montré sous un jour très différent en ce début de semaine. En traitant le Centre suisse islam et société de «centre pour terroristes en herbe» sur internet, l’UDC a dérapé. Dans La Liberté, il a regretté «une tournure de phrase malheureuse», sans pour autant se rétracter sur le fond. Or, ses propos sont doublement problématiques: ils assimilent d’abord l’islam au terrorisme, ils ne sont ensuite fondés sur rien. Le député étaie-t-il ses propos? Fait-il mention d’un enseignant ou d’un cours qui encouragerait le terrorisme? Non. A travers le monde, les dérapages se généralisent. Il serait cependant faux de faire porter le chapeau aux seuls canaux numériques: ils n’en sont que le vecteur, mettant à jour crûment la manière de penser de tout un chacun. Et à cet égard, ce qu’on y découvre est alarmant. En France, les journalistes de Buzzfeed ont constaté que, sur les 573 candidats aux législatives françaises du Front national, près d’une centaine «postent, aiment ou partagent des contenus homophobes, antisémites, islamophobes ou racistes». Ce n’est évidemment pas parce que les dérapages se multiplient qu’il faut les banaliser. C’est pourtant ce qui se passe depuis qu’un spécialiste du dérapage en tout genre a été élu président des Etats-Unis. Jérôme Gachet

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