Une bière pour résister à la terreur

Commentaire

Attentats de Londres. France, Belgique, Angleterre… à chaque fois, c’est pareil. Le moment du deuil passé, vient rapidement le temps de la critique. Les chiens sont désormais lâchés sur les autorités britanniques, accusées de laxisme. A quelques jours
des législatives, Jeremy Corbyn a demandé la démission de la Première ministre Theresa May, coupable d’avoir fait baisser les effectifs des policiers quand elle était ministre de l’Intérieur. Le maire de Londres Sadiq Khan, de confession musulmane, n’aurait pour sa part pas pris au sérieux la menace terroriste, selon le tweet de Donald Trump. Les politiciens devraient avoir l’honnêteté et le courage d’admettre qu’il est impossible de freiner des fous furieux prêts à mourir pour semer la mort. Ils devraient en revanche proposer de tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui a poussé ces individus à en arriver là et attaquer le mal à la racine. Mais voilà qui n’est pas très porteur électoralement, surtout dans un pays qui a été frappé trois fois en trois mois. Dans ces moments, la démagogie s’impose toujours. Heureusement, les réseaux sociaux, qui propagent souvent le pire, offrent parfois le meilleur. Comme la diffusion à travers le monde de l’image de cet homme qui fuit les attentats avec sa bière à la main, soucieux de ne pas en renverser une goutte. «Vu le prix d’une pinte de bière à Londres, j’aurais fait la même chose», a réagi un internaute. Rire, faire d’une bière un acte de résistance: une manière futile, mais surtout géniale de narguer la terreur. Qui vaut bien de nombreux tweets. Jérôme Gachet

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