Petit Biscuit, chantre de l’électro grande ouverte

| mar, 29. aoû. 2017
Petit Biscuit

Il est né en novembre 1999 et joue déjà dans les festivals les plus prestigieux, en attendant une tournée des Zénith, cet automne. Avec son électro paisible, teintée de world music, Petit Biscuit est l’une des têtes d’affiche des Francomanias, qui ouvrent demain.

PAR ERIC BULLIARD

Deux chiffres pour donner une idée du phénomène: 17 et 44 millions. Son âge et le nombre de vues sur Youtube de son titre phare, Sunset Lover. Petit Biscuit n’est pas encore majeur et fait figure de tête d’affiche des Francomanias de Bulle: il jouera jeudi dans la vénérable salle de l’Hôtel de Ville, entre une tournée américaine (il vient de faire dix dates outre-Atlantique) et les Zénith de France, prévus pour cet automne.
Né en novembre 1999, Petit Biscuit séduit aussi bien le public que les médias. Les Inrockuptibles le qualifient de «nouveau prodige de l’électro française», Femina le présente, «du haut de ses 17 printemps de génie», comme le «jeune pape» de cette même électro. Et on ne compte plus les articles le qualifiant de «petit prince». Un petit prince de près de 1 m 90, mais passons.
Le conte de fées de Petit Biscuit débute à 5 ans, par des cours de violoncelle. Né à Rouen d’un père marocain et d’une mère française, Mehdi Benjelloun débute par la musique classique. Il apprend le solfège, enchaîne avec le piano et la guitare, avant de découvrir la musique électronique et les réseaux sociaux.
«J’ai commencé à faire de la musique sur ordinateur dans ma chambre puis à balancer des titres sur Soundcloud, expliquait-il l’année dernière à 20 minutes France. Au bout d’un moment, j’ai atteint les 10 000 écoutes et je me suis dit qu’il fallait continuer.» Elle est simple, la voie du succès, non?
La suite passe par Electro Posé, une chaîne Youtube où Sunset Lover cumule les millions de vues, depuis début 2015. Puis des prestations live, un premier EP en mai 2016, des concerts dans les plus prestigieux festivals: Montreux Jazz, Paléo, Printemps de Bourges, Francofolies de la Rochelle, Vieilles Charrues, Eurockéennes… et un bac scientifique à passer, là au milieu. Mehdi Benjelloun l’obtient avec mention très bien. Un genre de surdoué, quoi.
Face à un succès aussi fulgurant, une évidence: Petit Biscuit est bien dans l’air du temps. Produit d’une époque où la musique abat les frontières et mélange les genres sans complexes, il s’est intéressé à l’électro pour son éventail de possibilités.

Combinaisons illimitées
«J’avais l’impression de pouvoir faire des combinaisons illimitées de musique, expliquait-il en début d’année à Virgin Radio. L’inspiration est vraiment venue avec l’électro, car j’ai pu y explorer des choses que je n’aurais jamais pu explorer avec la musique dite classique.»
Admirateur de Nils Frahm (qu’il considère comme «le Chopin moderne») de Flume et Bonobo, mais aussi de Phoenix et Tame Impala, Petit Biscuit ne néglige ni les vrais instruments, ni les mélodies pop-rock. De sa double origine franco-marocaine, il a gardé un goût pour l’ouverture à toutes les influences de la world music. Et revendique une dimension «poétique et dynamique» à sa musique paisible.
Reste l’inévitable interrogation sur son drôle de pseudo: il le voulait mystérieux et doux, à la fois marrant et dérisoire, qui sonne français et qui ne s’oublie pas. Petit Biscuit… Simple et sucré, avec un parfum rassurant d’enfance. 


Bulle, Hôtel de Ville, jeudi 31 août. En première partie: The Geek x VRV.
www.francomanias.ch

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