Un exécutif professionnel

Ce lecteur s’étonne de la décision du Conseil communal bullois à propos de la professionnalisation de l’Exécutif.

Le Conseil communal de Bulle a décidé que le passage à un exécutif professionnel n’était pas souhaitable. Alors que l’on annonçait cette transition pour la prochaine législature, celle-ci pourrait passer à la trappe. L’ancien syndic Menoud reconnaissait pourtant avec une certaine sagesse il y a un peu plus d’une année: «Du point de vue de l’exécutif de milice, nous avons atteint les limites de notre fonctionnement», en insistant sur le fait que sans une retraite anticipée, il lui aurait été difficile de mener à bien sa fonction de syndic. Je m’étonne aujourd’hui de la reculade du Conseil communal. Elle ne répond à aucune logique. Ou alors à une logique purement politique. Est-ce l’addition d’ambitions personnelles au sein de l’Exécutif qui expliquent ce manque de courage? Certains se contenteraient-ils de leurs quelques années de gloire à la tête d’un dicastère pour faire le choix, presque en catimini, du maintien du statu quo? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas à l’Exécutif d’en décider! La croissance démographique et les défis qu’elle pose pour les 30 prochaines années impliquent une vision pour une ville qui atteindra à moyen terme les 30 000 habitants et pour toute la région. Un Exécutif de neuf personnes qui fonctionne à deux vitesses est-il à même de projeter notre commune dans l’avenir, de trouver les modes de gouvernance adéquats, de tisser des ponts avec les communes environnantes et d’effectuer toutes ces réflexions sereinement? Je n’y crois pas une seconde, tant les enjeux sont complexes et déterminants pour notre avenir et celui de toute la Gruyère. Tout comme la professionnalisation de la communication était devenue indispensable, l’exécutif doit être pleinement à son affaire et ses membres disposer, toutes et tous, des mêmes moyens pour accomplir leurs tâches. Ce ne sera pas le cas avec la perpétuation de cette formule boiteuse, où la responsabilité est non seulement diluée mais surtout asymétrique. Sans tomber dans les excès de salaires mirobolants proposés par d’autres communes, il faut que le Conseil général s’engage résolument en faveur de la professionnalisation du Conseil communal et le lui fasse savoir! Battiste Cesa, BulleTribune libre

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