Faillite prononcée pour le restaurant Le Tonnelier

| jeu, 16. nov. 2017

Le Tonnelier a subitement fermé ses portes hier. La faillite du café-restaurant a été déclarée le 6 novembre. Une quinzaine de collaborateurs ont été licenciés. Les responsables disent vouloir faire recours contre cette décision.

PAR VALENTIN CASTELLA

«Fermeture momentanée». Sur la porte du restaurant Le Tonnelier, un petit billet avec ce message est scotché. Tables vides et lumières éteintes: les portes closes de l’établissement situé dans la Grand-Rue de Bulle laissent les éventuels consommateurs sur leur faim. Et ces derniers devront prendre leur mal en patience s’ils souhaitent à nouveau fréquenter ce bistrot. En effet, une faillite a été prononcée à son encontre le 6 novembre dernier.
La raison? La requête d’un créancier non payé, qui a suivi toute la procédure et provoqué la faillite de la société Cooper SA, responsable du restaurant.
Présent sur place, Miguel Barral, l’administrateur de l’entreprise en question, ne souhaite pas répondre à nos questions et expliquer pourquoi son affaire, qu’il a reprise en septembre 2015, ne fonctionne pas. Sur le pas de la porte, il confirme toutefois la nouvelle. «Elle est tombée hier après-midi. Nous ne nous attendions pas à ça.»


Une quinzaine de licenciements
Est-il possible d’être surpris par une mise en faillite? Normalement pas. En effet, les intéressés reçoivent une première obligation de payer dans un délai de vingt jours, puis une deuxième, d’une même durée. De plus, l’intéressé est avisé de l’audience de faillite plusieurs jours avant. Au total, plus de deux mois s’écoulent entre le premier «carton jaune» et la décision finale.
La quinzaine de collaborateurs, en comptant les extras, ont appris la nouvelle mardi après-midi. Certains n’étaient toutefois pas encore au courant hier. Preuve de la surprise de la nouvelle. Ces derniers se doutaient que tout n’était pas rose, mais ils n’étaient pas conscients de la gravité de la situation. Hier, l’Office cantonal des faillites s’est rendu sur place pour fermer les locaux, effectuer un inventaire des actifs et mettre un terme aux éventuels contrats de travail restants.
Toujours sur le pas de la porte entre-ouverte, Miguel Barral a ensuite mentionné qu’il était en contact avec son avocat pour faire recours contre cette décision. Il est en effet possible de faire recours contre le prononcé. Théoriquement, deux raisons motivent cet acte. La dette envers le créancier a été ou va être remboursée, ou il existe un vice de procédure. Pour résumer, les intéressés pourraient sauver leur établissement s’ils parviennent à trouver l’argent nécessaire pour rembourser le créancier en question, mais également toutes leurs autres dettes. Le délai est de dix jours.
Ce recours n’a toutefois aucun effet suspensif. L’établissement ne pourra donc pas être à nouveau ouvert avant la décision, qui ne devrait pas tomber avant au moins deux mois. Quant à son avenir, aucune réponse n’est donnée. Propriétaire de l’immeuble, le Riazois Alexis Cottier a déclaré «n’être au courant de rien du tout», avant de boucler son téléphone. ■

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