Etes-vous adepte de la théorie créationniste (vision biblique) ou évolutionniste (vision darwiniste)? Plus je cogite, plus je suis d’accord avec l’humoriste Thierry Meury qui clame sur les planches: «Et le huitième jour, l’homme créa Dieu». La lecture de L’initiation à
la Bible d’André Zamofing (La Gruyère, novembre 2017) m’a séduit par ses doutes: «Il est courant d’affirmer que ses auteurs étaient inspirés par Dieu»; «A ce jour, on n’a découvert aucun manuscrit d’origine, ce qui pose la question de l’authenticité des textes en notre possession»; «Les traductions ont engendré des trahisons»; «Nous ne disposons que de copies de copies»… La théorie évolutionniste, c’est le Big Bang, la formation du système solaire, l’apparition de la première cellule et les mutations génétiques qui ont conduit la vie de l’eau à la terre, puis au ciel pour les oiseaux. Dieu aurait pu être plus généreux lorsqu’il créa le monde. Il aurait pu, par exemple, sans se ruiner, placer au Big Bang, dans une banque helvético-théocosmique à l’attention de l’humanité tout entière, la somme de 1 centime au taux de 0,000 004%. Ce taux est légèrement inférieur à celui d’un compte courant dans une ban-que helvétique (si l’on fait abstraction des taux négatifs, qui ne devraient être qu’une parenthèse bancaire avant un nouveau krach boursier). Dans ce cas, chaque être humain serait titulaire en l’an 2000 de quelque mille milliards de francs. Ces chiffres ne donnent-ils pas le vertige? Dieu nous a donné bien plus que cela si l’on sait encore s’émouvoir: la beauté d’une rose, le sourire d’un être que vous aimez, le rêve d’un projet que vous caressez, la crête des «sept majestueux» de notre belle région, la nature tout entière… Le randonneur n’est-il pas le propriétaire momentané de milliers d’hectares? Même Bill Gates ne pourrait acquérir ce monde si merveilleux qui appartient à qui veut bien s’en émerveiller. Patrice Blanc, Riaz