«Une initiative désastreuse»

A propos de la votation du 4 mars sur No Billag.

C’était un rituel tous les soirs: avec mon grand-père, nous regardions le 19 h 30 sur la TSR, puis le Téléjournal sur Antenne 2. Il aimait bien avoir les infos de deux points de vue différents pour se faire sa propre idée. C’était il y a trente ans. Mon grand-père incarnait toutes les vertus les plus helvétiques. Il n’était pas très éduqué, mais s’était battu pour son pays et pour mettre sa famille à l’abri, nous inculquant le respect des autres et la valeur de toute chose. S’il était encore en vie aujourd’hui, il ne comprendrait pas ce qui arrive à notre Suisse. Comment avons-nous pu parvenir au stade où une partie du peuple souhaite la suppression pure et simple du service public, celui qui nous informe, celui qui nous rassemble, entre nos langues et nos cultures, et parle de nous comme aucun groupe étranger ne pourra jamais le faire et qui pourtant aura carte blanche en cas de oui de l’initiative? Moi aussi je suis en colère contre Billag. Et contre l’irresponsabilité de nos politiques de ne pas avoir trouvé de contre-projet pour s’opposer à cette désastreuse initiative. Moi aussi je fais partie de ceux qui vivent avec des bouts de ficelle. Je comprends que des gens essaient d’économiser 451 fr. 10 par année pour se permettre des achats de première nécessité. Pourtant, ce n’est pas le bon calcul. Donner le pouvoir aux grou­pes privés n’a jamais favorisé les plus démunis. Ils nous factureront chaque prestation, nous feront des contrats qui nous engageront pour plusieurs années, comme le font les entreprises de téléphonie, et pollueront notre espace de publicité. Le pouvoir nous appartient encore, il doit rester public. Ghislaine Heger, Blonay

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