Ce mercredi, le Musée gruérien organise une soirée portugaise dans le cadre de son exposition Novavida. Rencontre avec sa directrice Isabelle Raboud, pour parler des enjeux des migrations, notamment en lien avec la communauté la plus représentée à Bulle, avec ses 4000 résidents. CHRISTOPHE DUTOIT
Quand a commencé l’immigration portugaise en Gruyère?
Isabelle Raboud: La Suisse n’a d’abord pas voulu des Portugais. Dans les années 1960, elle fait venir des Italiens, puis des Espagnols. La Confédération signe des contrats d’immigration avec ces pays-là. A l’époque, on estime que les Portugais sont «inintégrables» et on n’en veut pas. Mais, quand la main-d’œuvre italienne et espagnole se tarit, dans les années 1980, on se tourne quand même vers eux, en se disant qu’ils sont finalement aussi…