Constantin et le bidon d’essence

Commentaire

Couac. A quel moment Christian Constantin, Christophe Darbellay et Pirmin Zurbriggen se sont dit «tiens, ce serait une bonne idée d’héliporter un bidon d’essence au sommet du Cervin»? C’est pourtant ce qu’ils ont fait la semaine dernière, histoire de créer le buzz en faveur de la candidature de Sion pour les JO 2026. Contraint de quitter le comité d’organisation après une agression commise devant les caméras de télévision, le président du FC Sion veut visiblement continuer d’exister dans le projet olympique. Son idée: installer le plus grand sportif valaisan de tous les temps sur le sommet mythique, torche à la main, pour «raviver la flamme» (c’est le slogan officiel). Sauf que nous sommes en 2018 et que le temps de la déforestation est révolu, même en Valais. Alors, pour calmer les esprits, le comité de la candidature jure ses grands dieux depuis le début que Sion 2026 fera dans le développement durable. Et voilà que ces trois gros malins louent un hélicoptère et y embarquent un bidon d’essence. Censée être belle et symbolique, l’image a surtout enflammé les réseaux sociaux. On parle d’erreur de communication. Et elle est monumentale! Mais cette initiative de Constantin prouve surtout le mépris du magnat pour la cause écologique. Plus grave, elle prouve tout son mépris pour les gens et leurs éventuelles préoccupations. Une fois de plus, CC vient de démontrer à quel point sa mégalomanie peut s’avérer destructrice. Car en voulant raviver une flamme imbibée d’essence, il pourrait bien avoir éteint toutes les chances que la population valaisanne dise oui au projet le 10 juin. Et c’est bien dommage. Karine Allemann

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