Domdidier accueillera le centre de stockage

jeu, 22. mar. 2018
La parcelle de 15 000 m2 que veut acheter l’Etat va de la route au bâtiment existant, en longeant la halle Milupa (à gauche). ANTOINE VULLIOUD

PAR XAVIER SCHALLER

La commune de Domdidier a été choisie pour accueillir le Centre de stockage interinstitutionnel cantonal (CIS). Le Conseil d’Etat a annoncé hier son intention d’acheter une parcelle de 15 000 m2 située à la route de l’Industrie, derrière la halle Milupa.

Lorsqu’il avait abandonné le projet à Schmitten, en juin 2017, le Conseil d’Etat avait promis de revenir rapidement avec une autre proposition. «Nous avons alors étudié quatre solutions», a expliqué à la presse Jean-François Steiert, directeur de l’Aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC). Elles se situaient à Givisiez, Granges-Paccot, Matran et Domdidier. Ce dernier terrain s’est révélé le plus favorable en raison de son prix au mètre carré et de sa disponibilité immédiate, sans changement d’affectation.

A proximité, la halle anciennement utilisée par l’entreprise Milupa offre des bureaux et une possibilité de stockage pour la phase transitoire. «La halle est vide et l’entreprise libérera les bureaux qu’elle loue à la fin de l’année», précise l’architecte cantonal Gian Carlo Chiovè. Une trentaine d’employés de la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) pourront y emménager durant les travaux de rénovation. «Par effet domino, un retard du projet du CIS entraînerait un retard dans celui de la nouvelle bibliothèque, souligne Jean-Pierre Siggen, directeur de l’Instruction publique, de la culture et du sport (DICS). Mais les deux projets sont distincts.»

Pour onze institutions

Autre avantage du site de Domdidier, la parcelle de 15 000 mètres carrés est suffisamment grande pour imaginer une extension future. «Mais les experts ont dimensionné le projet actuel pour qu’il réponde aux besoins de stockage des trente prochaines années», précise Gian Carlo Chiovè. A savoir 19 500 m2 de surfaces utiles, pour la BCU, mais aussi pour dix autres institutions: les Archives de l’Etat, les Services archéologique et des biens culturels, le château de Gruyères, ainsi que de nombreux musées dont le Vitromusée et le Musée gruérien. «Ce dernier s’est joint au projet après la première version du projet», précise Jean-Pierre Siggen.

La situation actuelle rend le travail de ces institutions difficile. «Le Service archéologique utilise actuellement dix lieux de stockage différents. Nous avons par exemple 30 000 Fribourgeois expatriés dans le canton de Bâle-Campagne, qui n’en veut plus, sous forme de squelettes ou de bouts de squelettes.» De nombreux loyers pourront en outre être économisés.

Un coût estimé de 30 mio

Le coût du futur CIS est estimé entre 30 et 32 millions de francs. «C’est dans l’ordre de ce que le Grand Conseil avait accepté pour l’achat de l’usine Schumacher à Schmitten», note Jean-Pierre Siggen. Sauf que le projet initial étant destiné à la seule BCU, dix millions supplémentaires auraient été nécessaires pour en faire un centre interinstitutionnel. D’autre part, les problèmes de structure détectés par la suite auraient fait grimper la facture de cinq autres millions.

Selon le Conseil d’Etat, un bâtiment sera beaucoup plus efficace. Pour répondre au besoin des diverses institutions, le CIS proposera par exemple cinq types de climats: un pour les métaux, deux pour les objets organiques, un autre pour les films. «Mais 90% des pièces se contenteront d’un climat modéré», tempère Jean-Pierre Siggen.

Un appel d’offres en entreprise générale sera publié ce vendredi pour le futur bâtiment. «Le calendrier prévoit une durée de réalisation de six à huit mois plus longue que le projet initial, soit une mise en production du bâtiment à l’hiver 2019-2020.» ■

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