Les Fribourgeois d’Opus 89 Collectif jouent Phèdre de Racine (en répétition) dès mardi à Nuithonie. Leur création s’empare d’un monument du théâtre classique pour questionner notre rapport à l’héritage culturel.
YANN GUERCHANIK
Ils ont l’air studieux, mais pas sages. Du genre à toucher le tableau quand le gardien du musée tourne le dos. Ils admirent davantage au contact, ils plantent les mains dedans. Prenez Phèdre, ce monument: à l’école de théâtre, ils ont appris à le caresser dans le sens du poil. Du chef-d’œuvre de Jean Racine, ils connaissent les subtilités et l’excellence. Les six membres du collectif Opus 89 s’émerveillent, ils n’en perdent pas leurs moyens pour autant. La reine du bal, ils ne craignent pas de l’inviter sur la scène de Nuithonie. Dès mardi prochain, ils entraînent…