Le fardeau des impôts des pères divorcés

Ce lecteur s’en prend au système d’imposition actuel.

Je me permets de féliciter le Département des finances du canton de Fribourg, et son directeur Georges Godel, pour la tenue de nos comptes. Avec un bénéfice de 16,2 millions de francs et une bonne réserve d’environ 1 milliard, le peuple fribourgeois peut dire qu’il est bien gouverné. A tel point, d’après ce que j’ai lu dans la presse, que le Gouvernement envisage des baisses d’impôts, notamment au profit des entreprises. Aider les entreprises, et pourquoi pas, en encourager de nouvelles à s’installer chez nous, est certainement une bonne chose. Mais si on s’engage sur le chemin des baisses fiscales et si, à Fribourg, on cherche des idées, alors j’ai une proposition à faire: revoir la taxation des papas divorcés. Je pense bien entendu à ceux qui paient des pensions alimentaires, mais tout spécialement à ceux dont les enfants ont atteint leur majorité. Agé de 55 ans bientôt, salarié dans un garage, divorcé depuis 2006, je suis papa de trois garçons qui, tous, ont leurs papiers déposés dans ma commune (au 1er janvier 2018 pour le dernier, qui est toujours en apprentissage). Lundi 26 mars, en allant signer ma déclaration d’impôts 2017 chez ma fiduciaire, je relis les chiffres. Certains montants ont fortement augmenté par rapport à l’année précédente et je soupçonne une erreur. Pas du tout, me répond la fiduciaire, qui me donne les explications suivantes: «Depuis que votre troisième fils a atteint sa majorité, les pensions alimentaires lui sont directement versées. Ces pensions, vous ne pouvez plus les déduire de votre déclaration et, de plus, vous perdez la déduction de 3200 francs pour contribuable modeste.» Résultat des courses, avec un salaire qui n’a pas bougé depuis sept ans et des charges qui continuent à grimper, mon revenu imposable 2017 a considérablement augmenté et mes contri-butions fiscales, tous impôts confondus, ont doublé par rapport à 2016.
Chaque fin d’année, je me dis que l’année prochaine ça ira mieux, que je pourrai prendre une semaine de vacances, m’offrir un peu de bon temps… Mais non, car que vous soyez jeune ou vieux, en bonne santé ou malade, riche ou pauvre, beau ou laid, eh bien! le Service des contributions, lui, ne vous oublie jamais… Michel Deillon, Ursy

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