Le collectif fribourgeois Opus 89 s’empare de Phèdre pour en interroger les échos contemporains. Une création inventive, parfois flottante.

A peine installé, le spectateur se retrouve face à un des comédiens, venus au milieu du public pour raconter Phèdre, cette «tragédie grecque écrite par Racine au XVIIe siècle». Sur le mode «Reader’s digest» et sur le ton d’«une déclaration d’amour qui laisse Hippolyte sur le cul». Avec Phèdre de Racine (en répétition), présenté jusqu’à dimanche à Nuithonie, le collectif fribourgeois Opus 89 (Noémi Knecht, Patric Reves, Simon Vialle, Joséphine de Weck, Elsa Guénot, François Gillerot) a décidé d’empoigner ce chefd’œuvre. Il le fait crânement, quitte à le bousculer. De toute façon, Racine est assez grand pour se défendre.

Dans une atmosphère de…