Les étudiants s’inquiètent

A propos du débat de cette semaine au Grand Conseil sur la sortie des employés de l’HFR de la Lpers.

Nous sommes des étudiants en 2e et 3e année Bachelor en soins infirmiers de la Haute Ecole de santé de Fribourg. Nous nous permettons d’écrire cette lettre pour faire part aux député(e)s de notre inquiétude face à notre avenir professionnel en tant qu’infirmiers(ères) diplômé(e)s HES. En effet, le 23 mai, ils seront amenés à prendre une décision cruciale. Nous avons pris connaissance du déficit de 14,6 millions de francs de l’HFR. Nous savons qu’il est difficile pour eux de prendre des décisions équitables et nous les rejoignons dans le fait qu’il est évident d’entreprendre des mesures. Cependant, selon une étude mentionnée dans la presse, le salaire du personnel infirmier du canton de Fribourg est de 7% plus élevé que dans les autres cantons. Nous tenons à relever que la plupart des établissements pris en compte dans ces statistiques sont essentiellement issus du domaine privé et alémanique. Le personnel infirmier alémanique détient un diplôme ES et celui du canton de Fribourg est formé HES, ce qui équivaut à un niveau d’étude supérieur avec des compétences plus développées et plus pointues. De plus, ces chiffres sont basés uniquement sur les salaires, sans prendre en compte de manière globale les inégalités intercantonales auxquelles les employés sont soumis (cotisations LPP, AVS, loi sur le personnel, coût de la vie dans le canton, nombre d’heures hebdomadaires…). Selon plusieurs études scientifiques, le manque de reconnaissance au travail ainsi que de moins bonnes conditions de travail sont des facteurs de risques du burn-out. Conséquence: un patient de plus, mais un professionnel de moins (qui est tout de même payé), ce qui impacte la charge de travail et les coûts de la santé! Nous avons peur pour la sécurité de nos patients, pour la qualité des soins que chaque assuré(e) est en droit d’attendre et nous craignons de démarrer une vie professionnelle dans un tel climat d’insécurité. Il est donc primordial de garder la Lpers, voire même de l’améliorer, plutôt que de la remplacer par une privatisation. Nous espérons pouvoir bénéficier de conditions de travail adaptées pour soigner au mieux toute la population. (…) Nous aimerions poser cette question aux député(e)s: est-il judicieux de résumer dix ans de difficultés financières en prenant une décision qui va toucher toute la population fribourgeoise en moins de deux semaines? Cassandre Bertherin, Lorena Glardon, Océane Beaud ainsi que 140 cosignataires

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