«Un premier pas dans la bonne direction»

A propos de l’initiative «Monnaie pleine», en votation le 10  juin.

J’ai été surpris de lire que le récent édito de La Gruyère qualifiait l’initiative «Monnaie pleine» d’abus de système. J’estime au contraire qu’elle a toute sa raison d’être. En effet, elle a récolté, dans les délais impartis, le nombre de signatures nécessaires, c’est tout ce qui importe et il n’y a là, à mon avis, aucun abus!

Bien qu’elle soit imparfaite et difficile à comprendre, elle a le mérite de nous questionner sur le bien-fondé de notre système économique actuel dont les dérives nous entraînent, à plus ou moins court terme, directement dans un mur (en particulier l’endettement, voire le surendettement croissant des Etats et des privés dans le monde entier, en raison de crédits octroyés de manière abusive). Les USA, par exemple, admirés par la majorité grâce à leur soi-disant plein-emploi – à quel prix!? – et à leur croissance, créent justement cette monnaie virtuelle à tour de bras qui génère un endettement de plusieurs milliers de milliards de dollars…

Les dérives des grandes banques ont contribué à la crise financière de 2008. Les «spécialistes» avancent que les banques en difficulté ont remboursé les Etats. Mais l’inondation de liquidités par les banques centrales a fait plonger de manière catastrophique les taux d’intérêt. Les «bénéfices» ont donc en fait été payés par les épargnants et les fonds de retraite. Même si on ne mesure pas toutes les conséquences possibles de l’initiative, n’ayez pas peur des Cassandre prédisant la fin de notre économie!

Si elle devait passer, par miracle, le Parlement ne manquerait pas de la «neutraliser» dans ses excès, comme il l’a fait pour l’initiative contre l’immigration de masse qui a été quasiment vidée de sa substance.

Malgré les promesses de nos dirigeants et des banques, les mesures prises après 2008 n’empêcheront pas une prochaine crise plus grave encore. L’acceptation de l’initiative, approuvée par plusieurs économistes réputés tels que Peter Ulrich, de l’Université de St-Gall (le fief des néolibéraux pourtant), ou Sergio Russi, de l’Université de Fribourg, est, malgré ses défauts, un premier pas dans la bonne direction! Dominique Golliard, Farvagny

 

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