Au cœur de l’horreur, avec son «plus que frère»

jeu, 11. oct. 2018

David Diop
FRÈRE D’ÂME
Seuil, 176 pages

Comment, cent ans et d’innombrables livres plus tard, parler encore de la Grande Guerre? Pour son deuxième roman, David Diop (né à Paris en 1966) n’a pas craint de se frotter à son tour à ce qui est presque devenu un genre en soi. Il le renouvelle en choisissant de s’intéresser aux soldats de son pays d’origine, le Sénégal, et en usant d’une langue syncopée, proche de l’oralité. Elle crée une étrange poésie, qui contraste avec la dureté du propos et contribue à la réussite de ce Frère d’âme, une des révélations de cette rentrée littéraire.

Le narrateur, Alfa Ndiaye, est traumatisé par la mort, dans ses bras, de Mademba Diop: il n’a pas pu écourter l’agonie de son «plus que frère», malgré ses supplications. Alfa se sent gagné par la rage: il ne se…

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