Bulle accueille le tournage d’une nouvelle série télévisée

jeu, 18. oct. 2018
Repérages au stand de tir de Bulle: l’équipe de tournage visualise déjà certaines scènes. CHLOÉ LAMBERT

Par ANN-CHRISTIN NÖCHEL

SÉRIE. Bulle. Un nom sobre pour une saga familiale de six épisodes. La série est coproduite par la RTS et la société de production genevoise Intermezzo Films, elle sera diffusée en 2020. Chaque potentiel lieu de tournage a été minutieusement étudié par la réalisatrice genevoise Anne Deluz et l’équipe d’Intermezzo Films. Ils étaient trente-huit en Gruyère (sans les acteurs), durant deux intensives journées de repérages, cette semaine.

Un univers particulier

Pour la réalisatrice, rien que le nom de la ville est évocateur. Elle retrouve un petit bout de son histoire en Gruyère, accompagnée par des souvenirs de voyages. Un beau-père instituteur installé dans la région est un attachement familial bien réel. «Bulle, pour moi, c’est un ensemble d’images et de symboles. Elle représente un essor économique fort et des paysages qui me touchent, raconte la réalisatrice, c’est une petite ville où tout le monde se connaît, influencée par un lien avec la terre et des histoires localement très ancrées.»

Narration et lien familial

Toute la trame de la série, ainsi que les noms des acteurs, gardent leur part de mystère. Mais Anne Deluz glisse déjà quelques mots concernant l’intrigue: «C’est une saga familiale détournée dans sa forme, puisque chaque épisode suivra le point de vue d’un seul personnage», avec la présence de quatre générations. «Plusieurs thèmes dont je me sens proche seront abordés: le lien familial, la transmission, mais aussi le combat contre la maladie.» Elle souhaite proposer une série réaliste et contemporaine. La narration suivra des périodes de vie. Elle se focalisera sur un quotidien qui fait et défait les relations.

Processus d’écriture

Un C.V. foisonnant (les séries Portd’Attacheet Heidiou le documentaire Bien dégagé derrièrelesoreilles) et plus de trente ans d’expérience en tant que réalisatrice, Anne Deluz base pour la première fois une intrigue à Bulle. Elle se plie – c’est une première aussi – à l’exigeant travail d’écriture. Elle n’est pas seule: Lorène Delannoy, Beatrice Guelpa et Ståle Steimberg, un réalisateur norvégien, ont participé à l’élaboration du script. «C’est une architecture particulière, avoue la Genevoise, une aventure nouvelle, qui rajoute de la pression, mais qui est aussi plus organique, car on sait quelle intention donner à chaque scène.»

Tout est déjà écrit, mais certains dialogues peuvent encore changer car le scénario doit rester vivant. C’est la volonté d’Anne Deluz: «J’accorde beaucoup d’importance à la rencontre, également lorsque je choisis les acteurs, c’est une question de feeling.»

Accueil enthousiaste

Le Conseil comunal de Bulle a très bien accueilli le projet, tout comme la majorité des personnes sollicitées. «On a pris contact avec les hôtels, les restaurants, les agences de location de voiture…», explique Nicolas Zen-Ruffinen, le directeur de production d’Intermezzo Films. «On souhaite collaborer avec les locaux, plutôt que de ramener tout le monde ici», rajoute-t-il. Il souligne le très bel accueil de l’hôpital de Riaz, alors que les questions logistiques ne sont jamais évidentes dans un espace médicalisé.

Visites emblématiques – et appréciées – au programme ces deux jours: le Musée gruérien, la piscine et la patinoire bulloises, l’église de Broc et quelques chalets d’alpage ont permis à l’équipe d’imaginer un peu plus concrètement les scénarios. Lorsqu’ils reviendront en décembre, avec les acteurs cette fois, les couleurs automnales auront certainement laissé la place à quelques flocons. ■

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