Chansons de salon en scène

jeu, 08. nov. 2018

D’apparence toujours aussi fragiles, les chansons d’Emilie Zoé touchent à l’essence du beau. Rencontre à Lausanne avec la chanteuse romande la plus touchante du moment.

CHRISTOPHE DUTOIT

Emilie Zoé porte la tignasse ébouriffée, les boucles d’oreille asymétriques et le vêtement noir, genre T-shirt confortable et jeans passe-partout. Idéal pour causer incognito dans le brouhaha du café de Grancy, sous la gare de Lausanne. Avant même la première question, elle raconte déjà: «L’enregistrement du premier album, Dead End tape, n’était pas vraiment voulu. Au final, un disque est sorti en 2016, un peu par hasard, après beaucoup d’expérimentations…» Quand elle parle, Emilie Zoé vous perce du regard, avec ses immenses yeux d’un bleu opalin qui semblent lire dans les pensées. «On tournait alors à…

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