Contre le matraquage visuel

Ce lecteur s’élève contre l’utilisation d’images inappropriées pour illustrer le thème de la maltraitance animale.

Quelle ne fut pas mon agacement au moment de la diffusion d’un reportage lors de l’émission TTC du dimanche 17 mars! Le sujet traité s’articulait autour de l’épineuse question du bien-être animal et de ses conditions de détention. Bien que le thème soit actuellement porteur et, ô combien, médiatique, la rigueur journalistique voudrait que l’on aborde ces sujets avec sérieux et précision. Mais voilà, lorsque la première image diffusée dans le sujet présente un élevage de poules pondeuses en batterie, interdit en Suisse depuis 1982, le téléspectateur non averti ne peut être que choqué face à cette méthode d’élevage d’un autre temps. A ce moment-là, la messe est dite, le lien est clair et la sentence du téléspectateur tombe: les éleveurs de notre pays traitent leurs animaux de la pire des manières. L’image s’imprègne dans nos esprits, elle nous marque et conditionne nos perceptions et interprétations. Au même titre que les supports marketing présentant une agriculture bucolique et champêtre, souvent utilisés par les grands distributeurs, je dénonce avec véhémence cette pratique de matraquage visuel qui induit le citoyen en erreur. Certes, il existe des situations de maltraitance animale inacceptables qui méritent d’être condamnées avec la plus grande fermeté, mais l’image de notre agriculture ne doit pas être altérée par l’utilisation d’images dont la source n’est plus ou pas fiable. Il en va de la réputation de toute une branche de notre économie. Benoît Castella, BulleTribune libre

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