La télécabine contrainte de tirer la prise

sam, 16. mar. 2019
«L’élément déclencheur pour déposer le bilan, c’est la responsabilité civile qui incombe aux administrateurs», a expliqué Claude Gremion (à g.) lors de la conférence de presse (ici avec, de g. à dr., Antoine Micheloud, Patrice Borcard, Etienne Genoud et Yves Page). ANTOINE VULLIOUD

En manque de liquidités et en situation de surendettement, la société Télécabine Charmey - Les Dents-Vertes en Gruyère SA dépose le bilan. Le juge prononcera vraisemblablement la faillite.

La poursuite des activités aurait risqué de péjorer encore la situation financière de la société, entraînant la responsabilité civile des membres du conseil d’administration.

Ce dépôt de bilan met un terme aux réflexions de la task force en activité depuis fin novembre. Ses résultats pourront servir à un éventuel successeur à l’actuelle société d’exploitation.

SOPHIE ROULIN

Les remontées mécaniques déposent le bilan. Le recours lancé par quatre citoyens de Val-de-Charmey contre la décision du Législatif prive la société de 250 000 francs d’argent frais. A court de liquidités et en situation de surendettement, Télécabine Charmey - Les Dents-Vertes en Gruyère SA (TCDV) a porté sa situation devant le juge en début de semaine. Les raisons de cette décision ont été expliquées, hier, lors d’une conférence de presse.

La task force, mise sur pied sur l’impulsion de l’Association régionale la Gruyère (ARG) en novembre dernier, a aussi présenté l’état de ses réflexions.

LES RESPONSABILITÉS

«L’élément déclencheur pour déposer le bilan, c’est la responsabilité civile qui incombe aux administrateurs», a expliqué Claude Gremion. Avocat spécialisé dans les questions de gouvernance, il avait été l’un des mandataires de l’audit de TCDV mené en 2017 sur mandat de l’Association régionale la Gruyère (ARG) et du canton en raison des déficits chroniques de la société. Il était présent hier en tant que membre de la task force mise en place sur l’impulsion du préfet Patrice Borcard et de l’ARG après que l’assemblée communale eut refusé de soutenir un budget de fonctionnement incluant un soutien de 600 000 francs aux remontées mécaniques. C’était le 19 novembre dernier. «En Suisse, le conseil d’administration et ses membres sont exposés en cas de problèmes financiers», a ajouté le spécialiste. Alors que la saison hivernale touchait à sa fin, «la société s’est révélée être en état de surendettement, à court de liquidités et sans assainissement possible, nécessitant l’avis au juge selon le Code des obligations», précise le communiqué de presse transmis par TCDV et l’ARG.

MANQUE DE LIQUIDITÉS

En moyenne, ces dix dernières années, 700 000 francs ont été annuellement alloués par la commune à la société exploitant les remontées mécaniques de Charmey. Or, en novembre dernier, ce soutien a été refusé par l’assemblée communale, en même temps qu’elle a rejeté le budget de fonctionnement 2019.

Les installations ont néanmoins pu ouvrir cet hiver parce que la subvention communale versée en 2018 n’avait pas été complètement absorbée par le déficit de l’exercice 2017-2018, comme l’a expliqué Etienne Genoud, président des remontées mécaniques.

Et, pour terminer la saison, la société comptait sur un versement de 250 000 francs, admis par une nouvelle décision du Législatif à la mi-janvier. Or, cette décision a fait l’objet, en février, d’un recours de quatre citoyens, assorti d’un effet suspensif.

SALAIRES PAYÉS

La saison d’hiver étant terminée (ou presque), il n’y avait plus d’espoir de voir rentrer de l’argent frais. Il ne restait pas un centime pour préparer la saison estivale. «Mais tous les salaires dus ont été versés, avec les parts de treizième salaire et de vacances, y compris pour le mois de mars», a souligné Etienne Genoud. Et d’ajouter: «Nous allons aider nos employés à trouver une solution pour leur avenir.» Huit équivalents plein-temps sont concernés, soit neuf personnes, pour les emplois à l’année. Les autres postes étaient occupés par des temporaires.

DÉFICIT STRUCTUREL

L’audit de 2017 l’avait déjà mis en évidence. TCDV ne peut pas se passer d’un apport de fonds extérieurs pour assurer son fonctionnement. Un certain nombre de mesures avaient été préconisées pour faire baisser cette dépendance. L’audit estimait toutefois qu’un soutien de 300 000 à 500 000 francs resterait indispensable.

La raison? «Les installations sont surdimensionnées par rapport à l’affluence et au manteau neigeux actuels», a répondu le syndic Yves Page. Et d’ajouter qu’un télésiège coûte six à huit fois plus cher à l’exploitation qu’un téléski. A son entrée en fonction, la task force de l’ARG a commencé par analyser la situation. «La gestion de la société était bien en main, assure Antoine Micheloud, directeur de Moléson et membre de la task force. Les outils étaient en place pour tirer le signal d’alarme si nécessaire.» Le groupe s’est donc mis à plancher sur les scénarios de développement et de stratégie possibles. Non sans avoir mis au point une matrice de calculs complexe permettant de ventiler les charges en fonction des hypothèses.

SIX SCÉNARIOS POUR L’HIVER, DEUX POUR L’ÉTÉ

Sans tabou, les perspectives ont été imaginées avec ou sans le télésiège, avec ou sans l’arrêt intermédiaire de la télécabine, avec ou sans le ski. «On s’est appuyés sur les résultats des dernières années, avec des considérations uniquement économiques», souligne Antoine Micheloud. Mais le constat reste implacable: le déficit structurel est incompressible. «En réalisant un certain nombre de changements et d’investissements nécessaires pour le faire diminuer, le déficit serait de 550 000 à 600 000 francs les deux à trois premières années, pour se porter au mieux à 300 000 francs les suivantes», détaille Antoine Micheloud.

L’analyse devait pousser plus loin encore pour évaluer plus précisément les mesures à entreprendre – déplacement de l’accrobranche, création d’une piste de luge, augmentation de l’enveloppe publicitaire, etc. Une autre idée avait aussi émergé pour augmenter le volume de clientèle: la création de logements de vacances sur un terrain en main communale situé à proximité de la station aval de la télécabine. Mais la décision de lundi dernier a suspendu les réflexions.

Y CROIRE ENCORE

«C’est un échec amer que cette décision prise alors qu’une solution se dessinait», constate Yves Page. Il prenait la parole pour la dernière fois en tant que syndic, puisqu’il quittait sa fonction hier à minuit. «Je veux croire qu’il ne s’agit que d’une étape supplémentaire, douloureuse, dans l’histoire des remontées mécaniques.» Yves Page n’est pas le seul à croire encore en l’avenir. Le préfet n’imagine pas qu’on puisse démanteler les installations existantes. En tant que copropriétaires via RMF pour le télésiège et Télégruyère pour la télécabine, l’ARG et l’Etat ont intérêt à ce que l’exploitation continue. «Il s’agira de trouver un nouveau locataire», espère Patrice Borcard. Qui aurait préféré une transition en douceur sur plusieurs années. «Ces citoyens avaient bien sûr le droit de faire recours. Mais nous en assumons là les conséquences.» ■


RÉACTION. Le préfet de la Gruyère Patrice Borcard, président de la task force, insiste sur la nécessité d’un soutien des Charmeysans.

A qui la faute? Au climat charmeysan?
Il y a un problème charmeysan, c’est évident, qui perdure depuis longtemps. Un mélange de politique et de travail en circuit fermé. Mais cela n’explique pas tout. Il y a des problèmes plus structurels. Ces infrastructures ont été surdimensionnées– le simple fait que le Rapido Sky ait une station intermédiaire coûte 100 000 à 150 000 francs de plus par an. Nous subissons aujourd’hui ces erreurs d’appréciation d’il y a plus de vingt ans.

Et l’imbroglio de la gouvernance, avec d’innombrables intervenants qui se sont succédé depuis des lustres?

Il y a en effet à Charmey un souci entre l’opérationnel et le politique que l’on ne trouve pas ailleurs: il manque ainsi une approche globale et concertée des choses. Maintenant, les Charmeysans doivent comprendre que si ça continue, il n’y aura plus rien. Cette faillite doit être un électrochoc.

Vous croyez encore à un avenir pour le seul Rapido Sky?

Oui. Le Rapido Sky ne sera jamais bénéficiaire. Mais il faut comparer son déficit avec les 400 000 francs de charges du centre sportif assumées par la commune sans que personne trouve à y redire…

Une solution ne pourra intervenir qu’avec le soutien de la commune et d’investisseurs privés?

Il faut quelqu’un ayant les moyens de financer les investissements. Et une stratégie acceptée par la commune.

Cela aurait été utile que le rapport Préalpes vision 2030 offre quelques pistes pour sortir du modèle tout ski, non?

Oui. Là, on devra inventer. Mais ce n’est pas un souci. De toute façon, les critères présentés lundi ne conviennent pas à Charmey. Donc Charmey est obligé de se réorienter, et rapidement, dans les trois ans à venir. Sans cela, on démonte le Rapido Sky pour le revendre à l’étranger. On doit donc trouver une solution, qui passera forcément par une relance de certaines activités.

Mais vous serez seuls pour le faire, sans aide de l’Etat…

Non. Si des investissements doivent se faire, il y aura toujours la Nouvelle Politique régionale et le Fonds d’équipement touristique pour nous aider. Pour autant que nous prouvions que notre projet tient la route. Donc, il y a une voie. Mais elle doit être concertée et soutenue par la commune, au minimum à hauteur de 250 000 francs par an. Voire 400 000 francs, comme pour le centre sportif. JnG

RÉACTION. Ancien syndic de Val-de-Charmey, Félix Grossrieder livre sa lecture, sans fard, de la situation.

Le déclencheur de cette faillite serait le recours de ces quatre citoyens contre les 250 000 francs d’aide de la commune…

C’est faux! Les recourants ont agi en raison d’une question de mauvaise gouvernance et de manque de respect du citoyen. La gouvernance de la société des remontées mécaniques de Charmey n’est pas acceptable. A lire le rapport d’audit de 2017, son dépôt de bilan n’est pas surprenant. Il montrait déjà que la société, sur la période analysée, s’est retrouvée avec des charges salariales représentant plus de 100% du chiffre d’affaires durant une année, avec une moyenne de 85% sur quatre ans. La moyenne suisse, elle, est à 37% – à 40% pour les autres stations fribourgeoises.

L’audit de 2017 relevait aussi que les achats de marchandises sont plus élevés que dans les autres stations. Ce qui profite aux fournisseurs locaux qui, au passage, auraient donc dû eux aussi se récuser lors des assemblées communales en question.

Pourtant, l’équipe actuelle dit avoir suivi les recommandations de cet audit, ce qu’a souligné la task force…

Cet audit précisait qu’une société qui fait environ 1,4 million de chiffre d’affaires annuel n’avait pas besoin d’une telle structure de gouvernance jugée surdimensionnée. Il disait précisément ceci: «Nous sommes convaincus que la société peut faire avec deux postes, aux conditions évoquées, à savoir avec l’appui d’un administrateur-délégué ou avec un directeur également chef technique.»

Que l’on n’ait pas pris en compte les conclusions de cet audit est grave. On retrouve d’ailleurs les mêmes reproches dans le rapport Préalpes vision 2030 (n.d.l.r.: publié lundi), certes formulés avec plus de retenue. Alors oui, du chemin a été fait, mais on n’a toujours pas de professionnel et on a conservé une structure de gestion démesurée.

Je précise encore que le spécialiste Daniel Fischer, mandaté durant la période 2011-2016 (n.d.l.r.: lorsque Félix Grossrieder était syndic), a produit un rapport qui n’a donné lieu à aucune suite.

Problème structurel aussi?

Oui. On a investi dans des infrastructures démesurées par rapport aux besoins et aux possibilités de la station. Notamment le télésiège: l’avoir construit est inacceptable!

Vounetz est donc victime des Charmeysanneries?

Ce n’est pas une histoire de conflit politique, mais de clans et de personnes. Il faut en finir avec cet état d’esprit.

La solution?

Suivre cet audit de 2017, qui préconisait aussi la fin de la présence de la commune au conseil d’administration de ce qui est une société anonyme. Il faut enfin que les acteurs du tourisme participent aussi à l’effort financier, proportionnellement aux retombées des remontées mécaniques dont, semble-t-il, ils profitent aussi.

Cette faillite peut-elle être l’occasion d’un nouveau départ?

Espérons-le! Mais il faut se poser les questions de fond et dans la sérénité. JnG


Réactions

THIERRY MORET, membre du comité et ancien président de CharmEca, l’Association des entrepreneurs, commerçants et artisans de Val-de-Charmey, veut encore croire à une solution charmeysanne: «Il n’est pas possible que ces quatre recourants bloquent tout le processus. A Charmey, des gens sont motivés à trouver une solution. Même si ce couperet a coupé les ailes à toutes ces énergies positives. C’est du gâchis.» Certes, cette aide en suspens de 250 000 francs par an ne suffira pas à elle seule. Il en faudrait le double, estime-t-il. Les entrepreneurs charmeysans seraient-ils prêts à mettre la main au porte-monnaie? «Il y a de l’énergie. Mais il faut revenir à plus d’humilité, arrêter ces tiraillements et tirer tous à la même corde. Cette histoire de pionniers ne peut pas s’arrêter à cause d’un recours. Ce n’est pas une fin, ça.»


CLAUDE GREMION, avocat spécialisé dans les questions de gouvernance et membre de la task force, a pris part à l’audit mené en 2017. «Les Charmeysans seraient bien inspirés de mesurer une fois pour toutes l’impact réel des remontées mécaniques sur leur économie. Cela démontrerait que le village vit de ça! Aujourd’hui, le soutien financier de la commune n’est plus acquis. Or, la société perdra toujours entre 300 000 et 500 000 francs. Elle s’est donc retrouvée dans une grande incertitude et le défaut de liquidités a précipité la faillite.» Pourquoi ne pas abandonner le ski, ce qui réduirait grandement les charges? «L’avantage avec le ski, c’est qu’il génère un grand volume de clients. Avec un désavantage important, le spectre de pertes est très large. La société a déjà enregistré des pertes de l’ordre d’un million lors d’hivers sans neige. Si on ne garde qu’un fonctionnement piétonnier de la télécabine, on stabilise la perte dans une fourchette allant de 550 000 à 600 000 francs. Mais il faudrait trouver comment attirer un volume important de clientèle pour la faire baisser.»


STÉPHANE SCHLAEPPY, directeur de l’Hôtel Cailler: «On est très déçus, d’autant que les choses se sont accélérées tout à coup avec le blocage de ces 250 000 francs. Pour l’hôtel, l’apport du ski était important en février. En revanche, pour nous, il est difficile de chiffrer l’impact des remontées mécaniques durant la bonne saison. Reste que le dégât d’image sera important pour le village. Et que beaucoup de questions se posent désormais.»


OLIVIER CURTY, conseiller d’Etat, directeur de l’Economie et de l’emploi, ne voit pas cette faillite comme une surprise: «La situation extrêmement délicate de l’entreprise était déjà connue. Mais l’Etat n’a pas à soutenir telle ou telle solution ni à dire si l’exploitation doit se poursuivre ou non.» Tout au plus pourrait-il soutenir d’éventuels investissements par le biais du Fonds d’équipement touristique. Rendu public lundi, le rapport Préalpes vision 2030 contient de nombreux éléments qui peuvent servir de coaching aux stations fribourgeoises, avec une analyse pointue des finances de chaque société, estime-t-il. «On sait désormais comment les gérer pour les amener au succès.» JnG/SR


L’occasion pour Charmey de se différencier

Pour Etienne Genoud, vice-syndic et président du conseil d’administration des remontées mécaniques, les Charmeysan restent attachés au ski de piste. «Il n’y a qu’à voir le soutien spontané de dimanche dernier. Mais, pour le ski, il n’y a pas d’avenir sans enneigement artificiel. Et le faire maintenant serait une grave erreur. C’est beaucoup trop tard. Il faudrait trouver des millions. Et construire un lac à Vounetz. Cela prendrait sept à dix ans. Ce serait un combat gigantesque!»

Des erreurs ont-elles été commises? «Avec le recul, on peine à comprendre certaines options prises par le passé, oui. Comme la construction d’un télésiège, pour à peine deux mois par année. Mais Charmey est une vraie destination, une vraie station, avec tous les services et une remarquable offre touristique.»

Le projet de Montagne des traditions d’alpage à Vounetz meurt-il avec ce dépôt de bilan? «Le problème, c’est l’accès à Vounetz. Sans le Rapido Sky, il reste une route d’amélioration foncière avec de fortes limitations de trafic, d’ailleurs justifiées. La télécabine est donc nécessaire. Tout le monde ne peut se permettre de grimper 750 mètres de dénivelé. Nous défendons donc bec et ongles ce projet, en espérant qu’entre-temps, nous résoudrons le problème du Rapido Sky.»

De son côté, le syndic de Val-de-Charmey (jusqu’à hier soir minuit), Yves Page, espère que ce dépôt de bilan n’est qu’une étape pour les remontées mécaniques. «Il n’est pas normal que la société repose quasiment exclusivement sur le nombre de skieurs. Les installations sont aujourd’hui surdimensionnées. Elles ont été pensées, en 1962, pour des hivers avec cent jours de neige, et de la neige en quantité. On n’a pas compris ensuite que cela changeait. Et l’on se retrouve avec un seul restaurant, sans rien à la station aval. Et sans immobilier. Car tous les hôtels de la station sont en main privée. Or, ce qui fait vivre les remontées mécaniques aujourd’hui, c’est l’immobilier, qui crée du business, avec la restauration.»

A quand remonte ce virage manqué? «En 1998, quand on a refait la télécabine. Et, à la fin des années 2000, quand l’option a été prise de remplacer le grand téléski par un télésiège. Or, dès 2008, une étude de l’Ecole suisse du tourisme de Sierre sur les perspectives d’avenir des remontées mécaniques fribourgeoises affirmait que remplacer les installations obsolètes par des remontés mécaniques ne suffirait pas. Elle soulignait la nécessité de développer une offre hivernale complémentaire pour échapper aux conséquences du changement climatique prévisibles d’ici à une dizaine d’années. C’était en 2008… Et en 2011, on construit un télésiège qui coûte six à huit fois plus cher à l’exploitation qu’un téléski qui, par ailleurs fonctionnait bien.»

Tout cela n’empêche pas Yves Page d’y croire encore, malgré le déficit structurel encore et toujours mis en évidence pour un éventuel projet basé uniquement sur une utilisation piétonne, sans ski…

«Oui, j’y crois. On estime que l’on pourrait tourner en mettant 400 000 francs par an. Et je pense même que la population charmeysanne serait prête à le faire. Il ne faut pas oublier que le ski, en tant qu’activité principale des remontées mécaniques, diminue. A Appenzell, la station du Kronberg fonctionne déjà sans ski. Il y a donc quelque chose à développer. Ce serait peut-être même pour Charmey la façon de se différencier.» JnG

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