La mort de nos ruisseaux

Cette lectrice s’inquiète pour la qualité des cours d’eau en Gruyère et leur biodiversité.

En lisant La Liberté du 3 avril, je tombe sur une dépêche de l’ATS intitulée «Les petits ruisseaux étouffent», et les bras m’en sont tombés! Pas moins de 145 substances actives (pesticides, fongicides, produits phytosanitaires) ont été détectées dans cinq cours d’eau suisses. Ces mélanges sont parfois 36 fois supérieurs au seuil toléré, avec de sérieux risques pour la faune et la flore aquatiques…
Qu’en est-il de la suite de la chaîne alimentaire? Sait-on ce qu’il en est de nos cours d’eau en Gruyère et de la qualité de l’eau de nos lacs? En tant qu’adepte de baignade «sauva-ge», doit-on craindre, voir éviter tout bain dans la nature? Qu’attendent nos autorités pour prendre des mesures drastiques?
Après le bétonnage de notre verte Gruyère, la raréfaction de nos oiseaux, voilà la mort de toute vie dans nos ruisseaux… Alors que les scientifiques – certains économistes et philosophes également – prédisent l’effondrement de notre civilisation, et appellent au changement urgent écologique, social et économique, il est grand temps de se retrousser les manches aujourd’hui. Et pas seulement compter sur les jeunes demain.
Je salue le projet Atelier du futur de l’Association régionale la Gruyère, le travail de l’Association pour la défense d’espaces verts de la commune de Bulle et les deux dernières initiatives populaires fédérales de Pro Natura (www.biodiversite-paysage.ch). Enfin un peu d’espoir! Quelle planète veut-on laisser à notre descendance?
Véronique Jacquat-Schmitz, Bulle

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