Des pertes fiscales élevées

Ce lecteur n’est pas pour la réforme fiscale qui sera votée le 30 juin. Il estime que c’est la population qui en fera les frais.

Les partisans de la réforme fiscale présentent une vision partielle de celle-ci, ils évo-quent les compensations sociales à hauteur de 22 millions et omettent de citer les 163 millions de pertes fiscales que ces mesures sont censées compenser. Ils évoquent le fait que toutes les entreprises quitteraient Fribourg en cas de refus de cette réforme et omettent de dire que le canton de Berne – qui vient de refuser de descendre le taux d’impôt des entreprises de 24% à 19,6% – n’a vu aucune entreprise s’installer à Fribourg. Les partisans de la réforme souhaitent sauver 3000 emplois en sacrifiant 163 millions de recettes fiscales et faisant ainsi des emplois privés les plus subventionnés d’Europe, soit 54 000 francs par an et par emploi. Les pertes massives pour le canton et les communes créeront des licenciements directs dans les services publics et dans les entreprises qui souffriront de la perte du pouvoir d’achat de la population qui passera dans les hausses d’impôts des communes. Les prestations des services publics devront augmenter ou disparaître et c’est la population qui en fera les frais. Des sommes colossales perdues par les collectivités nécessitent une votation supplémentaire pour que le canton verse aux communes 60 millions qui n’empêcheront pas que 128 communes sur 136 perdront chaque année, 29 millions dès 2020. La ville de Bulle perdra 2,3 millions de francs dès 2020, puis 4,4 millions cha-que année dès 2022. Gruyères perdra 134 000 francs en 2020, puis 205 000 francs dès 2022. Enfin  Riaz  perdra160000 francs dès 2020. Il faut donc se renseigner dans chaque commune et voter non, le 30 juin, à la réforme fiscale fribourgeoise. Pierre Duffour, Attac Fribourg

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