Avec Laparanoïa, le collectif fribourgeois Opus 89 s’est emparé d’une pièce ample et complexe. On en sort agréablement déconcerté.
ÉRIC BULLIARD
C’est un plaisir assez rare dans nos théâtres: La paranoïa laisse déboussolé, décontenancé, un peu perdu, même. Plaisir de sentir que quelque chose nous échappe, de ne pas trop savoir ce qui se passe sous nos yeux, de s’accrocher jusqu’à ce que tout s’éclaire et prenne un autre sens encore. Ces impressions se croisent dans cette fascinante pièce que crée le collectif fribourgeois Opus 89, à Nuithonie.
Lumière rouge, musique électro-angoissante (une réussite signée Luc Bersier): le spectateur n’est pas franchement accueilli dans le confort. Par la suite, La paranoïa contient bien des aspects ludiques, drôles dès le premier degré, mais ne se…