Hubert Klimko
SOLITUDE
Noir sur blanc, 144 pages
Bruno Stressmeyer vit à Vienne dans une solitude profonde et choisie. Il refuse de voir son frère depuis que ce dernier a épousé une femme juive, et n’a pas besoin de travailler grâce aux immeubles dont il a hérité. Mais où il ne vit pas, de peur d’être obligé de fréquenter ses locataires. Dès les premières pages, l’ironie mordante de Solitude saute à la gorge, tout en soulevant des questions existentielles et sociétales. Ainsi, dans un ascenseur qui peut supporter 800 kilos, quatorze adultes entrent: «Si je me décide, notre poids global tournera autour de mille deux cents kilos. Ces gens ont-ils conscience que d’un point de vue théorique, ils jouent avec la mort? A moins que j’assiste à un rassemblement de quatorze suicidaires qui ont…