Le Parti libéral-radical considère qu’une augmentation des investissements publics pour garantir le virage énergétique est «utopique», et que la 5G constitue la solution incontournable (tribune libre parue dans La Gruyère du 5 octobre). Il mise pour répondre à l’urgence climatique sur une vague et indéfinie «politique d’innovation». Le Parti socialiste (PS) veut empoigner le problème à bras-le-corps. Le réchauffement climatique exige plus que des mots. Il veut investir douze milliards par année dans la transition énergétique. Trois milliards de fonds publics qui généreraient neuf milliards d’investissements privés. Une somme réaliste si l’on sait que nous sommes aujourd’hui déjà à un milliard de subventions, qui entraînent trois milliards d’investissements. La nouvelle Loi sur le CO2, adoptée par les Etats en septembre, prévoit déjà de doubler ce montant. Il faut aller un peu plus loin, et intensifier les subventions pour aider les propriétaires et les locataires à changer leurs chaudières à mazout contre des solutions plus respectueuses de l’environnement, pour construire une infrastructure performante pour charger les voitures électriques, pour déployer l’énergie photovoltaïque. Nos prédécesseurs ont investi 2% du PIB par année durant les années 1960 pour l’énergie hydraulique. Le PS vous propose de faire le même effort aujourd’hui, ni plus ni moins. C’est réaliste, et nécessaire, pour libérer notre société de sa dépendance au pétrole. Quant à la 5G, il n’est pas déraisonnable d’attendre les études commandées pour évaluer son impact sur la santé avant de la déployer à tout va. Simple question de bon sens. Philippe Pasquier, candidat PS60 + au Conseil national, Marsens